L’investiture du président intervient dans un contexte économique très difficile marqué par une récession consécutive à la Covid-19 et à la crise politique et sécuritaire.
L’économie malienne avait relativement bien résisté à la crise politique et sécuritaire qui a touché le pays depuis 2012, à laquelle s’est invitée la pandémie à coronavirus qui l’a donné le coup de grâce.
La pandémie du Covid, associée au coup d’état, en août 2020 a fait passer l’économie d’une forte croissance de 5,1% du PIB réel en 2019, à une récession au cours de laquelle le PIB réel a diminué de 2% en 2020, ce qui correspond à une perte totale de croissance de 7,1 points de pourcentage, selon l’Agence Française de Développement. Cette forte récession est liée à une contraction de 3,5% de la croissance du secteur secondaire (-1,6% ) et de 5,5% de la croissance du secteur tertiaire (0,8%). A cela s’est greffée une chute des exportations nette due à la faiblesse de la demande mondiale et une repli des investissements publics, les ressources des programmes publics ayant été affectées aux secteurs sociaux. Cette récession est également attribuée à une baisse de l’investissement et de la consommation privés. L’inflation qui a chuté de 2,9% en 2019 grâce à une production céréalière record risque de rebondir de 0,5% suite à des problèmes d’approvisionnement. Le déficit budgétaire s’est considérablement creusé en raison de la baisse des recettes fiscales
2021 devait permettre la relance économique mondiale et avec un bond du PIB réel malien de 4% en 2021 et de 5,7% en 2022. Une telle performance découlerait d’une reprise des activités des secteurs secondaire et tertiaire et d’un coup de bambou des exportations. Les recettes fiscales sont faibles, à 13,3% du PIB en 2020 contre 20% par rapport à la norme régionale.