Les cimetières sont remplis de personnes qui se croyaient indispensables ! Ce qui doit motiver Babaly Ba à se décider de quitter enfin la Banque Malienne de Solidarité (BMS-sa) où il s’accroche désespérément au fauteuil de directeur général qu’il a quasiment pris en otage après avoir fait valoir ses droits à la retraite. Il s’appuie sur un lobby des affaires et une horde de thuriféraires qui le font passer pour.
Déjà à la retraite, l’actuel directeur général de la Banque Malienne de Solidarité (BMS-sa) est en train de s’éterniser à ce poste, avec la complicité des autorités qui tardent à désigner son remplacement pour diriger cette banque où l’Etat est l’actionnaire majoritaire. Pendant ce temps, un lobby à sa solde est en train de tout mettre en œuvre pour son maintien, faisant croire que sa présence au poste de directeur général de la BMS-sa est encore nécessaire.
Pour rappel, Moussa Alassane Diallo, dont personne ne peut nier les pas de géants qu’il a fait effectuer par la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) pour se hisser au niveau de performance reconnu aujourd’hui, n’a pas cherché à prendre en otage le fauteuil de directeur général de ladite banque, en atteignant la limite d’âge. Très sagement, il a quitté son poste de DG, pour être finalement nommé président du Conseil d’administration, en reconnaissance des services rendus à cette banque au sein de laquelle il représente pourtant un groupe d’actionnaires. Ce qui, d’ailleurs, pouvait justifier son maintien. Sortir par la grande porte, c’est que Moussa Alassane Diallo a fait et c’est resté gravé dans l’histoire. La preuve, nous en parlons aujourd’hui, comme un très bon exemple.
Ce qui est loin d’être le cas de l’actuel directeur général de la Banque Malienne de solidarité (BMS-sa), engagé dans un intense lobbying pour garder son poste, après avoir fait valoir ses droits à la retraite. Et gare à tous ceux qui dévoilent des ambitions de le remplacer, parce qu’ils risquent de recevoir les coups de boutoir de sa horde de défenseurs qui ne sont, en fait, que des opportunistes fieffés, tellement aveuglés par leur situation de rente et leurs intérêts du moment, qu’ils ne se rendent pas compte que réclamer le maintien d’un retraité à un poste aussi important, par ces temps qui courent, c’est naviguer à contrecourant des réalités du Mali.
En effet, le second mandat dédié à la jeunesse ne doit pas être une simple déclaration du président IBK. Des actes forts sont d’ores et déjà attendus de sa part pour convaincre de sa bonne volonté de faire plus de place à la jeunesse, laquelle regorge de talents prêts à servir la nation dans tous ses compartiments, y compris dans le secteur bancaire.
En d’autres termes, IBK a fort à faire pour enterrer les mauvais souvenirs de son premier mandat, au cours duquel la jeunesse servait de bons prétextes chaque fois que de besoin, alors que toutes les institutions de la République étaient sous la coupe de la vieille garde, en plus d’une moyenne d’âge très élevée en ce qui concerne les gouvernements respectifs de son premier quinquennat.
C’est pourquoi, avec toutes les ressources humaines disponibles au Mali, il n’est plus question de recycler de vieux fonctionnaires admis à la retraite pour leur distribuer les postes les plus juteux du pays, alors que la jeunesse, en mal d’emploi pour certains ou de promotion pour d’autres, attend d’avoir l’occasion d’être responsabilisée, pour enfin apporter sa touche d’innovation et de créativité. De façon prosaïque, il faut arrêter de maintenir des retraités à leurs postes, comme s’il y avait une pénurie de cadres dans le pays.
En ce qui concerne Babaly Ba, son maintien à la tête de la BMS-sa par les autorités ne contribuera qu’à enfler la polémique sur le terreau fertile des supputations qui vont déjà bon train, notamment sur les raisons de sa proximité avec des familles et cercles au pouvoir. Ceci expliquerait-il cela ? Nous y reviendrons !
La rédaction