La CAAT du Mali est connectée aux outils de communication CENcomm de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD). La réception du bâtiment a fait l’objet, le lundi 9 février, d’une cérémonie, qui a regroupé autour des ministres de la Sécurité et de la Protection Civile et de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, l’Ambassadeur du Canada au Mali et le Chef de la délégation de l’Union Européenne au Mali, entre autres.
Mise en place dans le cadre du Programme de coopération internationale pour «l’établissement d’une communication sécurisée en temps réel entre Aéroports en Afrique, en Amérique Latine et aux Caraïbes (AIRCOP)», cette cellule inter-agences est composée de gendarmes, policiers et douaniers. Elle est conduite par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime, en partenariat avec l’Organisation Mondiale des Douanes et Interpol.
Financée par l’Union Européenne, à travers son «Programme Route de la Cocaïne», et le Canada, AIRCOP promet une vision intégrée de la lutte contre la criminalité transfrontalière, en développant la coordination inter-Etats et inter-agences, pour renforcer les saisies de marchandises illicites sur 29 aéroports internationaux en Afrique, en Amérique Latine et aux Caraïbes.
En Afrique de l’Ouest, AIRCOP s’inscrit dans le cadre du Plan d’actions régional de la CEDEAO contre la criminalité organisée et l’Initiative de Dakar, visant à renforcer aussi la lutte contre les réseaux de trafics de drogues dans la sous-région. C’est du moins l’avis du Coordinateur du projet, Dr Valentin Codrin Chirica.
Réponse au fléau que constitue la drogue, la mise en place de cette antenne du Mali intervient après celles du Bénin, de Gambie, du Togo, du Ghana, de Côte d’Ivoire, du Cap-Vert, du Nigéria et du Sénégal. Antenne de l’Office central des stupéfiants (OCS), la CAAT de notre pays a un effectif de 19 éléments.
Selon le Colonel Moussa Zabour Maïga, Directeur de l’Office central des stupéfiants, elle a effectué, depuis sa mise en place, des saisies de grandes quantités de cocaïne, de méthamphétamine, de résine de cannabis et d’objets précieux, comme de l’or, entre autres.
Pour le ministre de la Sécurité, le Général Sada Samaké, la mise en place de la cellule du Mali répond tout simplement à l’exigence d’une expertise et d’une spécialisation, avec l’utilisation d’un certain nombre d’outils et d’instruments susceptibles de mettre à nu des activités sournoises, quelquefois anodines mais pouvant aboutir à des conséquences désastreuses pour la sécurité humaine.
Yaya Samaké