La 6ème édition des journées minières et pétrolières du Mali, qui portait sur le thème «accroître la contribution du secteur minier et pétrolier à l’économie nationale», s’est tenue du 17 au 19 novembre 2015 au Centre international de conférence de Bamako. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre, Modibo Keïta, en présence du ministre des Mines, Boubou Cissé.
Ces journées minières et pétrolières du Mali constituent un rendez-vous devenu une tradition depuis 2006. Tradition qui au fil du temps s’est révélée être une véritable plate-forme de contacts, d’échanges, de promotion, où décideurs et professionnels des mines et du pétrole se retrouvent pour mesurer l’apport des industries extractives dans le développement socio-économique de notre pays et pour envisager son avenir.
Cette 6ème édition a suscité beaucoup d’intérêts de par la participation de plus de 300 délégués venus de plusieurs pays et de plus de 350 participants. Plus de 60 stands étaient tenus par des sociétés minières, des prestataires de services ; sans oublier la tenue d’un salon de partenariat et la présentation de plus de 10 projets ou sessions. Des recommandations ont été formulées pour chacune de 10 sessions.
Ainsi, sur la première session dont le thème était optimiser l’apport de l’industrie extractive à l’économie nationale, la conférence a recommandé l’optimisation des retombées de l’activité minière en investissant plus dans la cartographie et les capacités humaines ; la diversification de l’exploitation minière à travers la mise en valeur des nouvelles substances minérales ; l’augmentation de la valeur ajoutée dans l’industrie extractive et une meilleure maîtrise des coûts ; un meilleur profit de l’Etat sur la rente minière ; un meilleur suivi de traçabilité des ressources générées par le secteur minier et la mise en place d’un système fiscal approprié.
Au titre de la 2ème session dont le thème portait sur investir dans le secteur minier et les opportunités d’investissement, on note comme recommandations la disponibilité d’un code attractif et l’existence d’infrastructures routières et énergétiques ; la participation effective de l’Etat dans las constitution de la société d’exploitation ; la création de l’école des mines pour la formation de la main-d’œuvre recherchée par les sociétés minières.
La 3ème session qui s’interrogeait sur les initiatives pour promouvoir l’infrastructure et les énergies du Mali, a recommandé le recours au partenariat public-privé avec les miniers, les privés locaux et étrangers, pour la production d’énergie et l’exploitation des solutions innovantes offertes par les énergies renouvelables. La 4ème session dont le thème était la gouvernance minière, quant elle, recommande l’organisation des exploitants artisanaux, l’amélioration du cadastre ; la publication des titres miniers, du cadre législatif et réglementaire ; des études d’impacts environnementaux et sociaux, etc.
Au nombre des recommandations de la 5ème session, il y a l’initiation d’un certain nombre de projets de développement ; des activités génératrices de revenus comme l’agro-business pendant et l’après-mine ; le respect de la protection des droits humains. Cette session analysait la possibilité de voir le secteur minier devenir le moteur du développement économique.
Les discussions autour de la thématique 6, une mine d’or pour les sociétés minières, ont suggéré l’amélioration de la compétence technique locale et le maintien de la stabilité pour un développement durable.
Comment ajouter de la valeur au potentiel d’exploration, c’était la thématique de la 7ème session, qui a préconisé la prise de mesures incitatives pour réaliser assez de forages d’exploration dans les bassins sédimentaires.
Au titre de le session 9, la session 8 étant annulée, portant sur la sous-traitance locale et la fourniture des biens des entreprises et des services minières, les recommandations sont : pour l’Etat, la légalisation des services de sous-traitance, des fournitures locaux avec une synergie entre les différents services de l’administration intervenant dans les activités manières ; la définition d’une stratégie nationale à long et moyen termes pour faire face aux services locaux dans l’industrie minière.
Au titre de la 10ème session consacrée à la présentation des entreprises locales, la conférence demande d’encourager les entreprises nationales à acquérir des compétences pour faire face aux entreprises étrangères ; la révision des textes sur le nombre qualitatif des produits pétroliers.
Pour la dernière session, qui a porté sur l’environnement et le développement durable, la conférence a demandé la réalisation des activités minières dans le respect strict de l’environnement et en accord avec les textes pris à cet effet ; l’implication de la société civile.
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre, Modibo Keïta, a rappelé que les présentes journées minières et pétrolières se tiennent dans un contexte de sortie de crise où les attentes des différentes couches de notre population sont très fortes. Selon lui, en organisant ces journées, l’enjeu du gouvernement est de faire en sorte que le secteur minier puisse contribuer de manière significative et durable à la croissance économique et à l’amélioration des conditions de vie de nos populations.
Pour le ministre des Mines, Boubou Cissé, malgré les difficultés internes et externes, le secteur minier a rempli son rôle de pourvoyeur de devises et de recettes fiscales. Il a indiqué que la valeur totale des exportations minières en 2014 se chiffre à 863 milliards de Fcfa. Pour le ministre Cissé, la contribution totale du secteur minier au budget de l’Etat se situe toujours aux environs de 25% des recettes hors emprunts et dons. Il dira également que les recettes provenant du secteur minier, toutes catégories confondues, s’étant élevées en terme de réalisations, se chiffrent à 243,3 milliards de Fcfa en 2013 et 254,3 milliards en 2014. Les prévisions 2015 tablent sur une contribution de 275,3 milliards de Fcfa.
Diango COULIBALY