Amadou Djigué rattrapé par ses casseroles : Où sont les 300 millions du corridor Abidjan-Bamako ?

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Mis en veilleuse, depuis un certains temps, le dossier portant sur  le transit de 2000 camions qui a occasionné une perte sèche de 300 millions de francs CFA pour les chargeurs maliens sera, bientôt remis au goût du jour. Concoctée après l’éclatement de la crise ivoirienne, les chargeurs veulent  faire toute la lumière sur la gestion calamiteuse de ces fonds qui implique Amadou Djigué, Président du Conseil Malien des Chargeurs (CMC), à l’époque des faits. Mais aussi, ses complices. A l’issue de leurs investigations, les chargeurs ont découvert que la gestion de ces 300 millions de francs CFA est plutôt de l’arnaque.

Relégué aux oubliettes,  cette affaire risque de sonner le glas des affaires pour Amadou Djigué un des gros bonnets du monde des affaires. Avant d’envoyer ses combinards en prison. Car, rien ne sera plus comme avant.

Découverte par les chargeurs maliens, cette affaire met à nue le contour, pour le moins mafieux, de la gestion des 300 millions de nos francs par le tout-puissant  Amadou Djigué lorsqu’il était aux commandes du CMC.

A chaque crise, le même scénario : d’un côté, des commerçants en rogne, soupçonnant des opérateurs économiques maliens de « traficotage » et d’« arnaque ». Et de l’autre, des chargeurs et les membres du Conseil  qui s’en défendent. Sans convaincre.

Mais le dossier, lié au détournement de fonds au Conseil maliens des chargeurs entre 2002 et 2003 et dont le montant s’élève à 300 millions de francs CFA, risque de tourner au cauchemar pour l’ancien Président des chargeurs du Mali, Amadou Djigué.  Celui-là même qui est le PDG  de la Société Djigué S.A. et actionnaire dans plusieurs autres choses. Mais qui est connu pour ses frasques, ses manquements, s’appuyant sur sa fortune bariolée.

A en croire nos sources, la gestion de Djigué à la tête du CMC, jure avec tout sauf l’orthodoxie financière. En chiffre, il a plumé les chargeurs à hauteur de 300 millions de francs CFA. La méthode est simple voire simpliste : il a profité de la crise ivoirienne de pour abuser de la confiance des chargeurs. Car, introduit par un compatriote résidant en Côte d’Ivoire auprès des autorités de ce pays, il a pleurniché pour que la voie lui soit grandement ouverte fissabililahi (gratuitement). Ce qui lui a été accordé. Mais, il va exiger 150.000 F CFA par véhicule pour que les gros porteurs puissent vaquer à leur va-et-vient sans anicroche. Ces sous dont une partie était destinée à notre compatriote tomberont directement dans le compte de Djigué. Alors, ni le CMC encore moins notre compatriote ne verra la couleur du pognon.

Sachant que la vérité finira toujours par triompher, il nous est revenu de rencontrer notre compatriote, des autorités ivoiriennes ainsi que des cadres du CMC pour en savoir plus. Il est ressorti que Djigué Amadou a utilisé seul les pognons en question. Pour lui arracher quelques mots, en tentant de l’écouter, il a décliné notre offre : «Je suis occupé, je n’ai pas le temps… », Patati, patata. Nous y reviendrons avec les nombreux magasins dissimulés, l’importation frauduleuse de blé, l’affaire dite de la Chambre des Mines du Mali, etc.

B. DABO

 

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