Visite du ministre Dembélé en zones OHVN : L’aspect végétatif satisfaisant des cultures

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Le chef du département de l’Agriculture s’est félicité de la bonne tenue des champs.Les paysans ont remercié les autorités pour la subvention des intrants. Ils n’ont pas manqué de présenter leurs préoccupations

« J’étais loin de me douter que je pouvais trouver de pareils champs de coton et de céréales ailleurs que dans les zones de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT). Ce que j’ai vu aujourd’hui me satisfait largement et je félicite le jeune paysan Bakary Samaké du village de Dièna et Oua Traoré du village de Gouani », tels ont été les propos tenus par le ministre de l’Agriculture, Nango Dembélé, à l’issue de sa visite de deux jours dans les zones d’intervention de l’Office de la haute vallée du Niger (OHVN).

En effet, lundi et mardi derniers, le ministre Nango Dembélé accompagné des membres de son cabinet et du directeur général de l’OHVN, Dr Mamadou Kané, a sillonné les zones de développement rural de Bancoumana (le périmètre irrigué de Farabana et l’ouvrage d’irrigation de la mare de Djiguidala) et les champs de coton et de céréales de Bakary Samaké du village de Dièna et Oua Traoré de Gouani. Le ministre Dembélé a été émerveillé par ce qu’il a vu dans les champs de coton et de céréales.

Il faut préciser que la pluie n’a guère dissuadé le ministre Dembélé et sa délégation de se rendre dans les champs. Mardi dernier, il a visité les champs de coton et de céréales de Bakary Samaké. L’aspect végétatif des parcelles présage une bonne campagne agricole pour ce jeune paysan, que le ministre Dembélé a félicité et encouragé pour s’être consacré au travail de la terre nourricière qui ne ment pas, comme le dit l’adage.
Le ministre Dembélé était d’autant plus content qu’il a souligné que le jeune Samaké peut avoir tout ce qu’il veut en cultivant ses terres. Il n’a donc pas besoin de s’aventurer comme d’autres sur les sites d’orpaillage avec l’espoir d’un gain aléatoire et risqué. Bakary Samaké est un jeune paysan qui écoute les conseils de l’encadrement technique. Il a juste semé 4 hectares de coton et 2 hectares de maïs. Pourquoi n’a-t-il pas semé plus de superficies comme d’autres ?, a interrogé un membre de la délégation. Parce que ces superficies sont conformes à mes capacités d’endettement et à mon niveau d’équipements (charrues et bœufs de labour, multiculteurs, herses, etc), a répondu calmement le jeune Samaké.

Le paysan Oua Traoré du village de Gouani sort du cadre ordinaire d’un exploitant agricole. En effet, ce dernier a convaincu et mobilisé toute sa famille dans le hameau de cultures qu’il a installé à l’écart du village. Ainsi avec ses frères, fils et neveux, le patriarche Oua Traoré cultive de grandes superficies (18 hectares de coton, 7 hectares de maïs, 1 hectare de niébé, 2 hectares d’arachide, etc). Le ministre Dembélé a beaucoup apprécié l’aspect végétatif des parcelles visitées. « Tout démontre à un visiteur que ce paysan est expérimenté. Les parcelles sont propres et les plantes présentent un bon aspect végétatif », s’est réjoui le ministre dans le champ de coton de Oua Traoré.

Ce paysan a saisi l’occasion de la présence du ministre sur sa parcelle pour lui expliquer que lui et certains de ses collègues ont remis des semences améliorées à des entreprises d’agro-dealers qui leur avaient promis de les payer depuis 2 ans. Plusieurs démarches entreprises auprès de ces agents n’ont pas permis de débloquer la situation. A toutes les rencontres avec l’entreprise, ils reviennent bredouille, a-t-il confié au ministre tout en sollicitant son aide pour recouvrer leurs dus.

Après l’étape de Dièna et Gouani, la délégation a mis le cap sur Tièlè où elle a rencontré les paysans du secteur développement rural de Gouani. Le chef secteur OHVN de Gouani, Bassa Coulibaly a fait une brève présentation de sa zone d’intervention qui couvre 48 villages et 150 hameaux. Il a souligné que les paysans de sa zone d’intervention ont semé 7600 hectares de coton sur une prévision de 7800, 1427 hectares de mil, 1108 hectares de sorgho, 10830 hectares de maïs et 541 hectares de riz pluvial.

Le coton qui est la culture phare, est au stade de floraison-capsulaison. Le chef secteur de Gouani a souligné la faible utilisation de la fumure organique et l’exode des jeunes vers les sites d’orpaillage traditionnel. Le représentant des producteurs Chiaba Fomba a certifié que  ses collègues et lui ont eu tous les engrais minéraux subventionnés. Toute fois, a-t-il souligné, il souhaiterait que  ses collègues et lui, une augmentation substantielle des quantités attribuées au secteur. Il a, cependant, au nom de ses collègues remercié les autorités et plus particulièrement le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, pour la subvention et souhaité le maintien de la mesure.

Il a saisi l’occasion de la présence du ministre, comme certains de ses collègues l’ont indiqué la première d’une visite d’un chef de département dans leurs zones, pour évoquer quelques difficultés. Au nombre desquelles, le faible équipement des paysans, l’insuffisance d’alphabétisation, le besoin d’aménagement des bas-fonds et mares et de construction de la piste qui relie leur zone à Dialakoroba sur la route de Ségou. Il a surtout insisté sur la réalisation de la piste pour évacuer le coton et les produits agricoles à l’occasion des foires hebdomadaires qui se tiennent. Le ministre Nango Dembélé a indiqué qu’il a pris bonne note des doléances évoquées et s’est gardé de faire des promesses fermes. Il a souhaité une bonne campagne agricole aux paysans avant de regagner la capitale sous la pluie sur tout le parcours de la visite du mardi dernier. La veille, le ministre Dembélé avait visité le périmètre irrigué de Farabana avant de se rendre sur le site de l’ouvrage d’irrigation de la mare de Djiguidala (secteur de Bancoumana).

Moriba COULIBALY

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1 commentaire

  1. Comme dans l’hexagone
    Quand ce n’est pas ça, c’est leurs grèves, les français sont plus préoccupé à aller s’engluer dans les embouteille à dégazer avec leur diesel pour partir en vacances, là ils ne pensent pas qu’ils polluent, ils oublient tout … tant pis pour les laissé pour compte, les plus démunis!
    Après ils se ramènent tous, tout frais , pour dire: c’est la rentrée ou la reprise…

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