A la tête d’une forte délégation, le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, a visité le lundi dernier, le Seuil de Djenné dans la région de Mopti, dont les travaux ont été interrompus suite aux attaques terroristes. A l’issue de sa visite, il a annoncé la reprise très prochaine des travaux pour le bonheur de la population.
En effet, le Seuil de Djenné est un ouvrage du Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Selingué (PDI-BS). Dans la zone de Djenné, il est prévu le barrage et ses voies d’accès, des digues de protection, des casiers, le périmètre de Sarantomo, l’ouvrage du Pondori, auxquels il faut ajouter 50 hectares de maraîchage, 250 hectares d’étangs, des marres piscicoles, 10.000 hectares de bourgoutières et le Centre Communautaire de Sarantomo.
Selon le coordinateur local du PDI-BS de Djenné, M. Doudou Touré, la digue du Seuil de Djenné protège une pleine de 40.000 hectares. Et les routes d’accès permettent d’accéder directement à la ville de Djenné. Pour lui, une partie du génie civil est finie 2015 mais aussi, la partie hydromécanique c’est-à-dire les vannes qui ont été montées.
« Il reste à installer le chariot de manipulation des vannes qui ne peut pas être mis en place tant que le pont n’est pas fini. Aujourd’hui, le problème qu’on a ici, c’est le pont dont les travaux ont été interrompus le 08 mars 2018 suite à l’attaque terroriste au cours de laquelle, tout a été brulé et depuis tout a été arrêté », a-t-il expliqué.
D’après le premier responsable du Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Selingué, c’est le principal problème dont souffre aujourd’hui le Seuil de Djenné, sinon les principales infrastructures sont entièrement réalisées sauf l’aménagement du canal pour la pleine qui couvre 8.000 hectares dont le matériel a été brûlé.
« Une fois que tout sera terminé, il s’agira d’irriguer 60.000 hectares sur lesquels, 55.000 sont placés en amont du barrage. Il y a 40.000 hectares de l’Office du Moyen Bani. Un autre ouvrage qui s’ajoute, c’est l’ouvrage du Pondori. Il s’agit d’un ouvrage de régulation qui permet de vidanger l’ensemble des 40.000 hectares pour pouvoir faire la récolte du riz », a jouté M. Touré. Avant de parler du périmètre en maîtrise totale d’eau du barrage Djenné. Selon lui, au cours de cette phase, il est prévu un début d’intensification par un périmètre qui couvre 1000 hectares.
« Ce périmètre aussi a été réalisé depuis 2016. Mais, il attend que le barrage fonctionne pour pouvoir faire la mise en eau correcte. On est dans une année spéciale sur le plan hydraulique », a indiqué le Coordinateur local du PDI-BS de Djenné.
Au cours de cette visite, le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé et sa délégation ont visité le Centre Communautaire de Sarantomo et la pleine de San où 2335 hectares sont exploités par les producteurs de la localité.
« Le premier constat, c’est un constat de satisfaction grâce à la qualité de l’ouvrage réalisé. Le plus important pour le gouvernement, c’est de mettre en exploitation très rapidement l’ensemble des ouvrages du Seuil du barrage de Djenné. Il nous reste quelques questions contractuelles à régler pour qu’on puisse terminer très rapidement ce barrage et mettre en exploitation ce périmètre qui fait 1000 hectares », a déclaré Dr Nango Dembélé. Pour qui, c’est une demande très forte des producteurs.
« Dans les semaines ou mois à venir, nous devront être capables de pouvoir finaliser ce beau barrage et le mettre en exploitation pour le bonheur des populations du Cercle de Djenné », a ajouté le ministre de l’Agriculture.
Rappelons qu’à Djenné, la zone d’intervention du PDI-BS couvre l’ensemble du cercle comprenant 11 communes rurales et une commune urbaine.
Adama DAO
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Barrage de Talo :
Les constats du ministre de l’Agriculture
Accompagné par certains de ses collaborateurs, le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, a visité le mardi dernier le Seuil de Talo, dans le Cercle de San. Occasion pour lui de se faire une idée de l’ensemble du système du Moyen Bani qui devrait permettre l’exploitation de près 100.000 hectares.
Le pont de Talo est également un ouvrage du Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Sélingué (BDI-BS). Dans la région de Ségou, sa zone d’intervention couvre une partie des Cercles de Bla et San. Actuellement, 4150 bénéficiaires exploitent les superficies aménagées de 8981,98 hectares dans les plaines de Woloni et Tounga.
« Les interventions du PDI-BS dans la sous zone du Moyen Bani concernent les travaux de consolidation des infrastructures et l’extension de l’aménagement des plaines. Il y’a aussi des activités d’appui aux producteurs et de gestion de l’environnement », a expliqué le coordinateur local du programme.
En effet, la construction du Seuil de Talo qui est déjà opérationnel, celui de Djenné et de Kourouba, permettront de mettre en valeur 24.540 ha de terres rizicoles en submersion contrôlée, 1915 ha de riziculture sous maîtrise totale d’eau, 6 820 ha de bourgoutières pour le développement de l’élevage, 554 ha de cultures maraîchères et 270 ha d’étangs et de mares piscicoles.
« Nous sommes à Talo pour nous faire une idée de l’ensemble du système du Moyen Bani. C’est un système qui devrait permettre l’exploitation de près de 100.000 hectares et déjà nous sommes au-delà de 20.000 hectares », a indiqué le ministre Nango Dembélé au terme de sa visite.
Selon lui, cette visite a été une occasion pour lui et sa délégation de faire une vue d’ensemble du système du Moyen Bani.
« Il y a eu l’inondation de plusieurs champs. Nous sommes en train de faire une évaluation intégrée de l’ensemble des dégâts causés sur les champs de culture cette année », a ajouté le ministre.
D’après lui, les producteurs de la zone, principalement les sinistrés, ont sollicité à son département, un appui pour faire le maraîchage de contre-saison afin de pallier aux conséquences des inondations.
« Nous verrons ce qu’on peut faire selon nos possibilités », a promis Dr Nango Dembélé.
Adama DAO