Vente de riz : Après le pain, le riz risquerait de connaitre une hausse

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Le prix d’importation d’une tonne de riz est passé de moins de 35.000 FCFA au mois de novembre dernier à plus de 70.000 FCFA depuis quelques temps. Pour un prix d’achat d’une tonne coute environ 160.000 FCFA selon un grossiste à Bagadadji.

Aujourd’hui considéré comme le second producteur de riz d’Afrique de l’Ouest, derrière le Nigeria. Cependant, ce riz local se caractérise par sa cherté due aux intermédiaires  qui cherchent leurs bénéfices sur le dos des producteurs et des consommateurs selon nos informations.

Ce qui explique le fait que les consommateurs se tournent vers le riz importé, moins cher, favorisé le l’exonération de taxes accordée par l’État aux importateurs. Malgré l’amélioration croissante de la production du riz au Mali pendant ces dernières années, le marché malien reste tributaire du riz importé.

Le Mali continue à importer du riz malgré sa capacité de production énorme.Vietnam, Taïwan, Pakistan, ou encore Chine : la grande partie du riz qui se consomme au Mali provient d’Asie. A ce jour, le Mali produit pourtant une quantité capable de satisfaire la totalité des besoins de consommation du marché national, dont une grosse partie provient de Niono.

La conquête des marchés sous régionaux exige une production du riz de qualité. L’amélioration de la transformation constitue le facteur déterminant. En effet, autrefois, la presque totalité du paddy commercialisé était décortiqué à partir des rizeries plus ou moins vétustes mais produisant du riz haut de gamme.
A cause des problèmes techniques et de gestion, ces rizeries ont laissé la place à de petites décortiqueuses de faible capacité, qui ne classent pas le produit. Le produit issu de ces décortiqueuses est d’une qualité inférieure, donc impropre à l’exportation.
Au Mali, le riz constitue l’aliment de base, il contribue à lui seul pour environ 5 % du PIB du pays. Cependant, malgré l’augmentation croissante de la production, le Mali est obligé de faire recours à des importations pour couvrir plus de 45% de ses besoins en riz. Cette forte dépendance aux importations déséquilibre gravement la balance commerciale.

Mahamadou YATTARA

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