Valorisation de la filière sésame : Le département du commerce initie un cadre d’échange

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Dans le cadre de la contribution du ministère du commerce  à la mise en œuvre de la stratégie sectorielle pour le sésame au Mali, une cinquantaine d’acteurs se sont réunis en conclave à Bamako. Ce cadre d’échange permettra de convenir des modalités pratiques d’organisation des rencontres dudit cadre qui doit, dorénavant, être l’endroit idéal pour résoudre les problèmes liés à la collecte, aux statistiques de production et à la commercialisation du sésame.

C’était le 20 décembre dernier au Centre Djoliba sous la présidence de Modibo Keïta, Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence avec à ses côtés, Alou Niangadou, représentant du Directeur national de l’agriculture, Seydou Idrissa Traoré et l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus.

Le sésame représente pour le Mali un potentiel d’exportation  considérable, en raison de sa facilité d’adaptation aux conditions pluviométriques défavorables et de son prix de plus en plus attrayant sur le marché international.

Au cours de ces échanges, les participants ont convenu que  les conditions du marché international sont très favorables au développement du sésame. Aussi, ils sont unanimes que malgré ces bonnes perspectives commerciales, cette culture stratégique reste cependant sous-exploitée au Mali. Or, depuis 2006, le Mali dispose d’une stratégie sectorielle pour le sésame.Il a été démontré que la filière reste confrontée à d’énormes préoccupations et difficultés qui sont entre autres, la qualité des produits ne répondant pas aux exigences des acheteurs à cause du manque de contrôle de qualité, l’usage des mauvaises techniques de collecte et de traitement qui engendrent une perte de quantité et de qualité, le manque de formation et de sensibilisation des acteurs, le manque de coordination et la faible organisation des acteurs du secteur ne permettant pas d’accéder à des produits de qualité en quantité suffisante, toutes choses qui restreignent les échanges à l’intérieur et à l’extérieur du Mali et engendrent des difficultés liées au financement, des difficultés d’approvisionnement des acteurs en intrants de qualité, le manque de vulgarisation des variétés performantes, etc. Par ailleurs, l’Etat ne dispose d’aucune statistique fiable en matière de commercialisation. Le Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence dira que la plus grande partie de notre production est réexportée vers les clients européens et asiatiques sous le label des pays limitrophes. « Toutes choses qui réduisent la part du Mali sur le marché international », a-t-il ajouté.

Afin de pallier ces insuffisances et développer des activités qui permettront d’améliorer la compétitivité du secteur, le ministère du commerce, dans le cadre de sa contribution à la mise en œuvre de cette stratégie, a initié la création de ce cadre de concertation. Il regroupe l’Etat, les collectivités, les acteurs et les structures d’appui à la filière et doit aboutir au développement d’un partenariat public/privé dynamique.

Selon le Directeur général de la DNCC, le sésame du Mali doit être exporté par les Maliens. Cela permettra d’augmenter les recettes d’exportation du Mali et de contribuer à l’amélioration de sa balance commerciale.

Bourama Camara, stagiaire

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