Transformation des produits Agricoles au Mali : L’Etat et le secteur privé interpellés

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Les cultures vivrières, les fruits et légumes  sont de plus en plus  valorisés dans notre pays. Des petites et moyennes entreprises ou  industries naissent à tout bout de champs. Cependant   la création de valeur ajoutée tarde à se faire sentir, faute le plus souvent de la mauvaise manière de produire et vendre. L’Etat doit s’investir pour amener les acteurs du secteur à plus d’éthique , à la veille du mois béni de ramadan.

Ce sont les consommateurs qui  tirent sur la sonnette d’alarme sur la qualité défectueuse des produits. Malheureusement elle est suivie de peu d’effets. Il n’est pas rare de découvrir dans les sacs de denrées vivrières des débris de toutes sortes. Une situation qui  porte énormément atteinte sur la qualité de la productivité, et sape du coup tout effort de création de valeur ajoutée. Car, une malveillance dans le processus amène le ou les clients à bouder le produit.

C’est  le comportement mercantiliste du producteur, autrement dit sa boulimie  de profits démesurés qui crée la situation de mévente. D’où l’interpellation non seulement des acteurs étatiques mais aussi du secteur privé. Les premiers doivent veiller à l’application stricte des règles éthiques dans le commerce, tandis que le second doit œuvrer aux côtés des siens pour les sensibiliser.   

Aujourd’hui, le phénomène prend de l’ampleur à tel enseigne qu’on se demande si toute fois un produit vient d’une même variété de culture. Il peut aussi arriver qu’un producteur mélange par exemple du riz importé avec celui cultivé au Mali. Ce qui lui permet de faire de bénéfices malhonnêtes. Il est également monnaie courante que des résidus divers soient mis dans le  sac, dans le seul but de voler sur le poids. Les vendeurs de mil, sorgho, maïs et autres en savent quelque chose, et se trouvent généralement dans de cas de perte dus au poids du sac.Au regard de l’instabilité   du prix des denrées sur le marché, c’est la maximisation du volume à vendre qui demeure l’objectif principal des producteurs et commerçants, au  détriment  dont la faiblesse du  pouvoir  d’achat  des  consommateurs.                     

Il faut cependant souligner que les kôrô boutikini (les boutiquiers sonrhaï) ne sont pas en marge de cette attitude véreuse.                            
ABZ

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