Think tank : Vulgariser la culture du quinoa pour lutter contre la pauvreté au Mali.

1

Le quinoa, vous connaissez? C’est  une plante annuelle cultivée pour ses graines riches en protéines. Il est considéré comme une pseudo-céréale, puisqu’il ne fait pas partie de la famille des graminées, mais bien de celle de la betterave et des épinards (les Amaranthacées).

Les Incas appelaient le quinoa «chisiya mama», qui signifie en quechua «mère de tous les grains». Cette plante traditionnelle est cultivée depuis plus de 5 000 ans sur les hauts plateaux d’Amérique du Sud. Appelé également le riz des Incas ou petit riz du Pérou, le quinoa gagne à être connu, car il contient une grande quantité de protéines de haute qualité, des acides gras polyinsaturés et de nombreux micronutriments.

Redécouverte avec le développement de l’agriculture bio, cette petite graine originaire des Andes, et cultivée dans de nombreux endroits du monde, jouit aujourd’hui d’une immense popularité. Ses qualités nutritives exceptionnelles, ses vertus anti-diabétiques et ant-inflammatoires en font un aliment de choix, à consommer de mille façons.

C’est pour toutes ces raisons que, depuis les années 1970, les pays industrialisés,  en quête d’une alimentation saine, ont découvert les qualités nutritionnelles du quinoa, qui est désormais distribué dans certaines grandes surfaces et dans les magasins de produits issus de  l’agriculture biologique et du commerce équitable. Cerise sur le gâteau: l’année 2013 vient d’être déclarée Année internationale du quinoa par les Nations Unies. Pour tous ces avantages, et surtout du fait de l’existence d’une demande importante sur le marché mondial, les autorités maliennes compétentes seraient bien inspirées de promouvoir cette culture et de la vulgariser à grande échelle.

D’autant qu’un projet est dédié à cela, un projet logé à l’Institut Polytechnique Rural de Katibougou. Après beaucoup de recherches expérimentales sur le quinoa, le projet de l’IPR a abouti à des résultats très intéressants, avec à la clé une amélioration substantielle du rendement, soit  4 tonnes à l’hectare. L’on savait déjà que la plante était réputée pour sa capacité de résistance à des conditions climatiques extrêmes comme la sécheresse et le gel.

En effet, elle se développe bien dans un milieu aride (600 mm de pluie par an) où les sols, pauvres, sont exposés à la sécheresse, au gel, aux vents violents et à la forte radiation solaire due à l’altitude.

Last but not least, le kilogramme du quinoa est vendu à 10 euros. Faites le calcul de ce que pourrez tirer de sa culture à l’hectare. Ce n’est, en tout cas, pas moins de 25 millions de FCFA. Qui dit mieux? On devrait alors en faire un fer de lance dans la lutte contre la pauvreté  au Mali.

Yaya Sidibé      

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Une graine riche en fibre, le produit resemble au “achieke”
    Vue a l’oeil. Tu peux le manger avec toute sauce , subtituer
    Le riz fera bonheur sur le plan sante.une photo de la la plante et de
    La graine serait bien pour l’article.

Comments are closed.