Le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé a présidé le lundi 20 novembre dernier, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de consultation sur le système de subvention des intrants agricoles (engrais et semences). Les travaux de cet atelier se sont déroulés du 20 au 22 novembre dernier à l’hôtel Azalaï Grand Hôtel de Bamako.
L’objectif de cette rencontre était d’élaborer des solutions pratiques et réalisables visant à améliorer la mise en œuvre du programme de subvention des intrants agricoles au Mali et d’identifier les investissements et les réformes politiques nécessaires pour améliorer l’accès aux intrants à moindre coût par les agriculteurs.
En effet, vu le grand nombre des fournisseurs d’intrants qui ne favorise pas la transparence souhaitée et la traçabilité des produits, l’Etat malien a sollicité et obtenu l’appui de AGRA pour mener une étude sur le système de subvention des intrants agricoles au Mali, afin de mettre en place un nouveau modèle de subvention de troisième génération.
Selon le ministre Dr Nango Dembélé, l’Agriculture occupe plus de 80% de la population malienne et le Mali dispose de plus de 65 millions d’hectares utilisables pour l’agriculture et l’élevage, dont 2,2 millions d’hectares inondables avec 2 600 km de cours d’eau.
« Ces potentialités justifient l’engagement et la volonté politique des plus hautes autorités de faire du Mali, une puissance agricole en vue d’asseoir les bases durables de la souveraineté et de la sécurité alimentaire, et placer notre pays parmi les exportateurs de produits agricoles », a-t-il expliqué.
Pour lui, les subventions de l’État ont porté sur les engrais minéraux et organiques, les semences de céréales et le coton. Les quantités d’engrais sont ainsi passées de 122.550 tonnes en 2009/2010 à 351.861 tonnes en 2014/2015, soit une augmentation totale de 229.311 tonnes (187%) avec une augmentation annuelle de 38.218 tonnes (31%).
« Les subventions ont concerné d’abord le riz, puis le maïs, les mil/sorgho, le blé, le coton et se sont étendues à partir de la campagne agricole 2014/2015, aux intrants animaux », a fait savoir le ministre de l’Agriculture. Qui a souligné que sur la base des orientations du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, le gouvernement a défini et pris des initiatives réalistes de grande envergure devant contribuer à la mise en œuvre des projets de développement concrets d’utilité publique. L’affectation de 15 % du budget national au secteur rural concrétise l’engagement du président de la République de parvenir à une agriculture performante, a-t-il ajouté.
Adama DAO