Alors que les paysans se préparent à vendre les premières récoltes, le gouvernement a décidé de suspendre l’exportation de plusieurs produits agricoles clés, notamment les amandes de karité, les arachides, le soja et le sésame.
Cette suspension aura un impact sur les revenus des paysans, notamment en rognant les bénéfices que les producteurs de sésame tiraient de l’exportation de leur production. Les prix pourraient chuter rapidement avec la baisse de la demande. Le ministre du Commerce et des Industries devrait prendre des mesures pour stimuler l’achat des produits auprès des paysans.
La décision de suspension des certaines importations, prise par un arrêté interministériel, le 3 octobre 2024, vise à limiter la sortie de ces produits (amandes de karité, arachides, le soja, sésame) du pays pour encourager leur transformation locale. Mais les unités industrielles locales ne font pas assez de transformation. Selon l’arrêté, les produits saisis auprès des contrevenants seront vendus aux industries locales pour transformation. Cette mesure a pour objectif de renforcer la valeur ajoutée des ressources agricoles sur le territoire malien.
L’arrêté, signé par les ministres de l’Économie et des Finances, de l’Industrie et du Commerce, entre en vigueur immédiatement, mais la durée de la suspension n’a pas été précisée. Cette décision s’inscrit dans une démarche visant à maximiser les bénéfices économiques de ces ressources pour le pays, en favorisant l’industrie locale et la création d’emplois.
Il n’est pas sûr que cette décision plaise aux paysans habitués à l’argent lié à l’exportation du sésame vert des marchés asiatiques, notamment le marché chinois. Par ailleurs, certains pays voisins du Mali s’approvisionnent beaucoup sur le marché malien.
Le Mali est un important producteur de karité, exportant principalement des amandes brutes vers l’Europe. La production annuelle d’arachides s’élève à environ 700 000 tonnes, mais la transformation locale reste limitée, avec des rendements faibles et des prix volatiles. Le soja, en expansion, bénéficie d’un fort potentiel de croissance, mais la transformation locale est encore peu développée. A noter qu’avant le Mali, le Burkina avait, le 18 septembre dernier, pris la décision de suspendre l’exportation d’amandes de karité pour promouvoir le développement industriel national local.
Nouhoum DICKO
“… Le ministre Moussa Alassane Diallo marche sur le pied des paysans…” LA DECISION N’EST PAS PRISE A TUE-TETE. ON NE PEUT PRETENDRE AU DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE LOCALE EN SE BASANT SUR L’IMPORTATION DE LA MATIERE PREMIERE.
QUAND ON A LA MATIERE PREMIERE, IL FAUT CHERCHER A LA TRANSFORMER ICI EN PREMIER. ET C’EST TRES ENCOURAGEANT CE QUE FONT LES AUTORITES: FORCER L’INDUSTRIALISATION
QUE CE SOIT L’EXTRATION DE L’OR , DU LITHIUM ETC. OU MEME LE COTON, ELLES EXIGENT AU MOINS LA TRANSFORMATION SUR PLACE ET INVITENT LES PRIVES MALIENS A SE PREPARER DANS CE SENS.
100% D’ACCORD AVEC LA METHODE
Attention!Attention!Attention! Monsieur le Ministre du Commerce, n’oublions pas que le peuple et sa paysannerie souffrent depuis quatre ans maintenant, il faut cesser de les imposer des sévices de ce genre sinon vous serrez déçus, vous et votre gouvernement.