SIAGRI : Franc succès pour la 6ème édition

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Ouverte le jeudi 24 mars au Parc des expositions de Bamako, les lampions s’éteindront le dimanche prochain sur la 6è édition du Salon international de l’agriculture de Bamako (Siagri). Déjà, cette édition, par la qualité et la diversité des produits qui y sont exposés, se démarque des éditions précédentes.  « Ce que j’ai vu dans ce salon me donne à espérer dans l’avenir du Mali», avait témoigné le président de la République qui marquait ainsi sa satisfaction à l’issue de la cérémonie d’ouverture.

Ladite cérémonie, qui marquait le lancement officiel du Siagri 2016, s’est déroulée en présence du Premier ministre Modibo Kéita, de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, et son homologue de l’Elevage et de la Pêche, Nango Dembélé. Le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Bakary Togola, et des directeurs des services techniques et du secteur agricole étaient aussi présents.

Dans son intervention, le ministre Denon a rappelé de nombreuses actions comme l’allocation de 15% du budget à l’agriculture, le maintien de la subvention des intrants, diminuant le prix du sac de 50 kg d’engrais de 12.500 à 11.000 FCFA, le démarrage du programme pilote de mécanisation avec 1000 tracteurs, la mise à disposition des éleveurs de 125.000 doses de semences animales pour la production de lait et de viande de qualité dans le cadre de la coopération avec le royaume du Maroc et la mise à disposition de cages flottantes pour la promotion de la pisciculture. Aussi, a-t-il évoqué une étude qui va promouvoir l’emploi rural à travers la politique d’installation des jeunes sur les terres aménagées. En clair, il s’agit de la création d’un type nouveau de village baptisé « Nouveau village agricole » appelé à être implanté dans les zones agro-écologiques à fort potentiel aménageable en maîtrise totale de l’eau. Pour le ministre, le Siagri est une opportunité d’exposer la diversité et la qualité des produits, l’étendue des prouesses technologiques à travers la grande masse de variétés végétales et de races animales créées par nos structures de recherche, le professionnalisme de nos artisans et des structures de recherche dans la conception et la création de matériels et d’équipements agricoles adaptés aux spécificités de nos différentes zones agro-écologiques et le savoir-faire de nos transformatrices.

 

Un espace de rencontre

Quant à Bakary Togola, l’organisateur du Siagri, il a fait remarquer que notre agriculture a évolué avec l’augmentation de la population et le développement des villes et qu’il est donc important d’associer d’autres moyens appropriés comme la mécanisation avec des tracteurs de différentes capacités, des motoculteurs, des semoirs, des pulvérisateurs, des équipements de lait, des équipements de pêche, entre autres. Le tracteur, a-t-il expliqué, va enclencher la révolution agraire du Mali et offrir des emplois aux jeunes dans le domaine de l’entreprenariat rural. Tout comme le ministre Denon, Bakary Togola estime que le Siagri est aussi un espace de rencontres de toutes les productions, de tous les services et métiers de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’arboriculture et de la recherche agricole.

Fier de la tenue de cette 6èm édition, le Président de la République a tout d’abord exprimé son engagement pour le développement de l’agriculture au Mali. Un engagement traduit, depuis son accession au pouvoir, par la prise d’une décision qui a alloué 15% du budget national au secteur agricole. « Nous avons pris ces décisions dans l’espoir de booster l’agriculture dans tous ces compartiments (agriculture, élevage, pêche, arboriculture et transformation). Avec tout ce que j’ai vu sur le site, notamment ce taureau qui pèse plus d’une tonne, c’est dire que l’avenir agricole du Mali est radieux. C’est un encouragement à faire plus et mieux et nous le ferons, Inchallah », a promis le chef de l’Etat.

Durant les 11 jours que durera le salon, les visiteurs peuvent admirer un taureau qui pèse plus d’une tonne, une vache qui produit 30 litres de lait par jour, des autruches qui coûtent 1 million de FCFA pièce, un dromadaire blanc de Kidal qui coûte au moins 650 millions de FCFA au Qatar ou des étangs piscicoles qui peuvent rapporter jusqu’à 2,5 millions de FCFA de revenus annuels. En somme, les stands exposent au moins 2000 produits agricoles, 600 animaux de plusieurs espèces, 20  espèces de poisson d’eau douce et d’animaux aquatiques des équipements de pêche, d’élevage d’aviculture.

Cette grande retrouvaille des agriculteurs connaitra son épilogue, le dimanche 3 avril prochain. Il est prévu à cet effet une grande cérémonie dénommée la « nuit de l’agriculture ». Lors de cette nuit, plusieurs prix et diplômes de participation seront décernés.

IBD

 

 

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