Il n’y a aucun doute. Avec un peu d’organisation et d’engagement politique, les agriculteurs maliens peuvent nourrir le Mali et vendre l’excédant de leur production dans les pays de la sous région. Tous ceux qui passent par le Palais de la culture depuis le 18 avril 2014, sont surpris, de constater les potentialités du Mali en matière agricole. À la faveur de la 5ème édition du Salon International de l’agriculture de Bamako (SIAGRI), les acteurs du secteur de l’agriculture au Mali, n’ont pas lésiné sur les moyens pour exposer ce que le pays a de meilleur en matière de production agricole. Et, pour soutenir les agriculteurs maliens dans leur initiative, Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali, a présidé le 18 avril 2014, la cérémonie d’ouverture du salon qui prendra fin le 26 avril 2014.
Initié par l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali, le SIAGRI a pour objectif de promouvoir la compétitivité des filières agricoles, agroalimentaires et agroindustrielles du Mali. Conformément à cet objectif, l’esplanade du Palais de la culture de Bamako, a été aménagé en espace conviviale structuré autour en trois pôles : pôles animaux, pôle machines agricoles et les stands d’exposition.
Pour cette édition, au moins 150 stands d’expositions ont été installés et compartimentés en quatre couloirs : Chambres régionales d’agriculture/les chambres consulaires, Engrais et semences/Services d’encadrement, les sponsors et les produits alimentaires transformés. Le 18 avril 2014, IBK a procédé à la coupure du ruban symbolique, avant de visiter une bonne partie des stands. Mais au paravent, il a présidé la cérémonie d’ouverture du SIAGRI 2014, placé sous le thème : « Les exploitations agricoles familiales fondement de la sécurité alimentaire ».
En sa qualité de Maire de la commune V qui abrite l’évènement, Boubcar Bah dit Bill, a estimé que le thème qui vise à magnifier l’agriculture familiale, n’est que justice rendue à ces millions de paysans, femmes et hommes, qui par leurs efforts quotidiens, aident des pays comme le notre à nourrir sa population.
En plus de l’objectif de promouvoir la compétitivité des filières agricoles, agroalimentaires et agroindustrielles du Mali, Bakary Togola, Président de l’APCAM, a estimé que c’est un espace qui offre l’opportunité de voir les prouesses que la recherche agricole fait au Mali. Mais, convaincu que nul ne pourra parler d’agriculture sans eau, Bakary Togola a exhorté les autorités maliennes à tout mettre en œuvre pour des ouvrages de maîtrise de l’eau.
Le Président de l’APCAM a souhaité une meilleure implication des autorités pour que le salon soit un espace où le Mali pourra chaque deux ans, après une phase de sélection à travers les communes, les cercles et les régions, exposer ce qu’il y a de beau, de bon et de meilleur dans le secteur agricole. Il a invité les bamakois à venir visiter le salon avec les enfants, afin d’aiguiser leur curiosité quand à l’agriculture qui reste l’alpha et l’oméga de tout développement.
Pour sa part Bokary Treta, ministre du développement rural, a estimé que l’organisation du SIAGRI revêt une importance capitale pour le Mali dont l’économie repose essentiellement sur le secteur agricole. Selon lui, le Siagri est un espace d’échanges de savoirs, de savoirs faire et du donné et du recevoir destinés à la promotion des produits agricoles du Mali. « Il offre l’opportunité de mettre en relation les professionnels du secteur y compris les consommateurs du Mali et ceux d’autres pays », a-t-il déclaré.
Avant de dire que le thème retenu est pertinent pour la simple raison que 80% des 805 000 exploitations agricoles sont constituées de petits producteurs ou exploitations familiales agricoles qui contribuent à environ 95% à l’alimentation de la population malienne. Il a ensuite développé la stratégie que son département compte mettre en œuvre pour amener l’agriculture malienne à jouer pleinement son rôle dans le développement du pays.
Assane Koné
