L’association semencière du Mali (Assema) a tenu, le samedi dernier, sa 17e assemblée générale ordinaire sous le thème: “place de la contractualisation dans la chaîne de valeur des semences certifiées de variété améliorée”.
L’ouverture de la 17e Assemblée générale ordinaire de l’Assema a été présidée par le directeur général de l’agriculture, Yacouba Maïga en présence des responsables de l’association des semencières certifiées du Mali.
Durant ces dernières années l’Assema a été de tous les combats pour la défense des intérêts des semenciers maliens en général et du secteur privé semencier en particulier, l’association a pris part à plusieurs rencontres au niveau national et international, rien que pour la cause de la filière semencière qui constitue pour elle le fondement de toute agriculture qui se veut performante et compétitive pour nourrir durablement son peuple.
Selon le président par intérim de l’Assema, Moussa Sidibé, les attentes sont loin d’être comblées du point de vue gouvernance et appui à la filière, impliquant hautement la responsabilité de l’État ainsi que les autres acteurs publics et privés, conformément à l’article 174 de la Loi d’Orientation agricole relatif à l’organisation des filières agricole au Mali.
A l’entendre, la production des semences de qualité supérieure est une activité multi acteurs qui fait intervenir la DNA pour le contrôle et la certification, l’IER pour les semences de base et prébase, et les privés pour la multiplication et la commercialisation et l’état pour le financement et l’orientation politique. Ainsi, pour lui, le succès du secteur semencier malien dépendra de la collaboration entre les acteurs ci-dessus cités.
Il dira, à cet égard, que l’Assema regorge des expertises et des compétences suffisantes pour aider les plus hautes autorités à installer un système de subvention efficace et performant sur les semences au Mali car, dit-il, jusqu’à nos jours, il n’existe pas de système de subvention au Mali sur les semences d’ordre général supportées par le budget d’Etat en dehors de la seule semence du Maïs hybride dont son impact reste très peu appréciable par rapport au besoin national du monde agricole en semences certifiées.
M Sidibé estime désormais que l’État en subventionnant les engrais ou autres types d’intrants agricoles, doit nécessairement penser à subventionner toutes les gammes de semences céréalières et maraîchères en vue d’aider les producteurs et d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Dans son discours d’ouverture, le directeur national de l’agriculture, Yacouba Maïga témoignera que la filière semencière a connu une évolution intéressante ces 5 dernières années au Mali. En témoignent l’élaboration et la validation de la politique semencière, la création de plusieurs coopératives semencières, la commercialisation d’une plus grande quantité de semences par le privé, les renforcements du laboratoire des semences pour la certification, la formation des acteurs, la mutation de l’Assema, la subvention des semences par l’Etat, l’utilisation des semences certifiées par un plus grand nombre de producteurs etc.
“Les acquis signalés doivent être renforcés afin qu’à moyen terme, tous les exploitants agricoles du pays (exploitations agricoles familiales et entreprises agricoles) puissent utiliser les semences certifiées sur les parcelles. Ainsi, la production et la productivité agricoles seront améliorées de façon significative et le pays pourra atteindre l’un des objectifs majeurs des autorités, la sécurité alimentaire et nutritionnelle”, a-t-il affirmé.
Ibrahima Ndiaye