Dont 19 901 038 500 FCFA du budget national ; 40 125 487 013 FCFA pour les partenaires techniques et un Gap de 25 862 767 751 FCFA à rechercher
Le ministre commissaire de la Sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré était face à la presse le lundi 23 avril dernier pour faire le point sur les grandes décisions qui ont sanctionné le Conseil national de sécurité alimentaire, tenu le 13 avril dernier.
Selon les constats du Système d’alerte précoce (SAP), la situation alimentaire de notre pays à l’issue de la Campagne agricole 2017-2018 a été mauvaise, voire très mauvaise pour les récoltes. Elle a été négativement impactée par plusieurs facteurs. Il s’agit de notamment de l’insuffisance des pluies en début de campagne et l’arrêt précoce des pluies en septembre ; la faiblesse de la crue; les dégâts des ennemis des cultures; et l’insécurité au Centre et au nord du pays. Il estime que la période de soudure juin à août 2018, ce sont 4 millions de personnes qui seront en situation d’insécurité alimentaire dans 591 communes à travers le pays, soit 932651 personnes en crise, ou phase 3, et 3400 000 personnes en phase 2 ou stress.
Dans son exposé de restitution du CNSA du 13 avril dernier, le conférencier, Oumar Ibrahim Touré a égrené une vingtaine d’actions d’assistance et de relèvement que le gouvernement et ses partenaires devront mettre en œuvre, afin de répondre aux besoins alimentaires des dites populations. Parmi ces mesures on peux citer, entre autres, des opérations de distribution alimentaire gratuites ; le renforcement de la résilience des populations face aux chocs ; la mise en œuvre des actions de cash transfert, VCA, VCF ; la reconstituions du cheptel ; la promotion de la pisciculture, à travers les aménagements de proximité ; la poursuite des actions de relèvement ; l’appui en semences de riz subventionné; la promotion et la vulgarisation des semences à cycle court d’échalote ; le renforcement des stocks de proximité et de ventes subventionnées, ; la dynamisation des banques de céréales etc.
Le coût global de toutes ces opérations se chiffre à 85 889 293 265 de FCFA, dont 19 901 038 500 FCFA du budget national ; 40 125 487 013 FCFA pour les partenaires techniques et un GAP de 25 862 767 751 FCFA à rechercher.
Pour sa part, le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) recevra de l’Etat un fonds de 11 693 000 000 FCFA pour répondre aux difficultés alimentaires des populations les plus vulnérables. Sur le volet de l’aliment bétail, le CSA attend 5 051 500 F CFA.
Le commissaire à la sécurité alimentaire a profité de l’occasion pour répondre à des informations qui ont été relayées dans la presse pour dire que le CSA marchait sur les prérogatives de l’OPAM. Selon, Oumar Ibrahim ces informations sont tout sauf vraies. A en croire le ministre commissaire, sa structure est un organisme rattaché à la présidence, avec comme mission de réponde de manière rapide et ponctuelle aux besoins des populations en situations d’insécurité alimentaire à travers des distributions alimentaires gratuites et beaucoup d’autres actions. Ce qui n’est pas le cas de l’OPAM, qui est un EPIG avec autonomie de gestion, mais qui doit travailler selon le schéma de la CSA.
Mohamed Naman Keita