Sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali : Baisse du nombre de personnes à assister

Malgré leur nombre relativement encore élevé, la courbe des personnes devant bénéficier d’une assistance alimentaire et nutritionnelle au Mali est en chute libre. Selon le dernier rapport du Système d’Alerte Précoce (SAP), le nombre de personnes à assister est passé de plus de 2 700 000 l’an dernier à moins de 2 500 000, soit plus de 200 000 personnes en moins.

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Ces chiffres ont été publiés la semaine dernière, au cours d’un atelier tenu au Gouvernorat de Bamako. Il portait sur un document élaboré par le SAP et intitulé «Résultats de l’analyse de la situation de l’insécurité alimentaire aiguë actuelle».

Dans ce rapport, le SAP retrace les principaux résultats pour les zones touchées par l’insécurité alimentaire, à travers la consommation alimentaire et la nutrition, entre autres. Parlant de consommation alimentaire, il convient de signaler que la situation est globalement satisfaisante dans l’ensemble, avec toutefois des cas de consommation alimentaire sous pression, voire en crise, principalement dans les cercles de Gourma Rharous et d’Abeïbara.

Au plan nutritionnel, le rapport précise que la malnutrition demeure un problème structurel dans le pays, avec des taux de prévalence au-dessus du seuil d’alerte. Les zones les plus touchées par le besoin d’assistance alimentaire sont principalement les régions du Nord du Mali et les cercles de Tenenkou et Youwarou, dans la région de Mopti, localités qui sont, il faut le souligner, sérieusement touchées par l’insécurité récurrente que notre pays connait.

Selon les experts du SAP, les facteurs contributifs ont eu des impacts globalement positifs sur les indicateurs de résultats. Les résultats d’analyse donnent des explications sur les zones en fonction de leur niveau de besoin. Sur la base de ce constat, il ressort que la population en phase de crise à pire est d’environ 119 000 personnes, soit environ 1% de la population totale (sans Bamako).

Ces personnes sont essentiellement concentrées dans les cercles de Kidal, Tombouctou, Goundam, Abeïbara, Gourma Rharous et Niafunké. Aussi, 1 892 886 personnes sont en phase sous pression, soit environ 12% de la population.

Quant à la phase projetée, elle concerne 9 cercles. Il s’agit des cercles de Tenenkou, Youwarou et Tin Essako en plus des cercles de la phase courante, Kidal, Tombouctou, Goundam, Abeïbara, Gourma Rharous et Niafunké.

Les zones déclarées à moindre risque concernent 40 cercles pendant que le nombre total de population dans la phase crise à pire est estimée à environ 315 000 personnes, soit 2% de la population totale du pays sans Bamako.

En procédant au lancement de cet atelier, la Commissaire adjointe à la Sécurité Alimentaire, Mme Dicko Bassa Diané, a expliqué que la rencontre avait toute son importance quand on sait qu’elle va permettre au Gouvernement et à ses partenaires d’anticiper les questions de vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle. Il faut signaler que l’atelier a permis de partager et de vulgariser les résultats du Cadre harmonisé.

Yaya Samaké

 

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