secteurs agricole, eau, assainissement et electricité : Le GSB sur les traces des subventions des années 2010, 2011 et 2012

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Le Groupe de suivi budgétaire (GSB), pour la réalisation de son Projet d’appui aux initiatives du contrôle citoyen de l’action publique, financé par l’ambassade du Royaume du Danemark, a fait le suivi de l’utilisation des subventions des années 2010, 2011 et 2012 destinées aux secteurs agricole, eau et assainissement et électricité. Les résultats de l’étude ont été présentés hier à l’hôtel Massaley de Bamako.

 

Sur le secteur de l’agriculture, l’étude révèle que conformément aux engagements de Maputo en 2003, il ressort une augmentation de 10 % du budget national à l’agriculture et graduellement 5 % pour atteindre 15 %. Présentement, le Mali est à 13 %. L’évolution des volumes du financement acquis montre une augmentation de 7,62 % entre 2010 et 2012. Ceci se traduit par une augmentation des dotations budgétaires (20,4 %) ainsi que les financements acquis auprès des PTF (4,4 %).

 

 

 

 

 

En ce qui concerne l’énergie, le secteur a disposé d’un financement cumulé de 50 565 000 000 F CFA entre 2010 et 2012 dont 50 215 000 000 F CFA pour le budget national et 350 000 000 F CFA au compte du financement extérieur.

 

 

S’agissant du secteur de l’assainissement, l’évolution du volume de financement acquis du secteur a subi une augmentation de plus de 94,2 % entre 2010 et 2012. Par contre en termes de crédit exécuté sur la période étudiée, il n’a pu mobiliser que 42,8 %.

En 2010, les financements mobilisés et exécutés étaient de 53,1 % par rapport à la dotation budgétaire. En 2011, le taux a connu une variation positive de 12,2 points avec une mobilisation de 65,3 % des financements acquis. En 2012, il y a eu une baisse de 41,1 points pour la mobilisation des financements acquis avec un taux de 24,2 % par rapport à 2011. Cette baisse significative s’explique par la crise sociopolitique et sécuritaire.

 

 

Pour ce qui concerne l’eau, au 31 décembre 2012, le taux de couverture pour les Equivalents points d’eau modernes (Epem) était de 76,1 %. Le secteur a disposé d’un financement cumulé de 43,016 milliards F CFA entre 2010 et 2012.

 

 

 

L’absence d’information pour 2012 est relative à la crise sociopolitique et sécuritaire. Les PTF n’ont pratiquement pas intervenu dans le secteur. En outre, la dotation budgétaire de 3 % pour l’eau en 2012, a été réduite de plus de 94 %, ce qui a ramené la part de l’eau dans le budget national à 0,18 %. Ceci explique en partie l’absence de données pour 2012.

 

 

 

Aux termes de l’étude, quelques constats se dégagent : faiblesse dans la capacité de mobilisation des financements acquis due en partie à la lourdeur des procédures ainsi que la méconnaissance des procédures ; forte dépendance de l’extérieur dans les financements des secteurs agricole, assainissement, eau et énergie.

 

 

 

Ceci est à l’origine de la forte implication de l’extérieur dans l’élaboration de nos politiques de développement sectoriel ; difficulté de distinction entre investissement et fonctionnement ; absence de rapport périodique sauf pour le secteur du développement rural-secteur du développement rural (SDR) ; insuffisances de ressources humaines dans les différents CPS. Les CPS sont considérées comme des “garages” pour des personnes en fin de carrière professionnelle, etc.

A. D.

 

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