Secteur de l’Agriculture : Cap sur la Politique du Développement Agricole

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Les acteurs du monde rural étaient en conclave pour la quatrième revue sectorielle conjointe du secteur les 28 et 29 avril au CICIB sous la co-présidence du Ministre du Développement Rural, Bokary TRETA et du Directeur Général de l’USAID-Mali, Gary JUSTE non moins chef de file du Groupe d’Economie Agricole et Rurale des PTF.

 

 

Cette quatrième revue sectorielle conjointe de l’agriculture organisée par la Cellule de la Planification et de Statistique du secteur du Développement Rural a été innovante. En effet, elle a regroupé près de 200 participants. A savoir : les représentants les pouvoirs publics, de la profession agricole, de la société civile et des collectivités locales . Ainsi que du groupe d’économie  agricole et rurale des PTF  et des 9 présidents des Chambres Régionales d’Agriculture élargie aux chefs de projet.

 

 

Après les points sur la situation du secteur agricole du Mali au 31 décembre, il a été procédé, au cours de la session, à la diffusion officielle du document de la Politique de Développement Agricole (PDA) en Français et en 12 langues nationales du Mali et remis au président de l’APCAM, Bakary Togola.

 

Des communications pertinentes pour le secteur agricole

Les acteurs ont noté avec satisfaction la reprise de la coopération avec l’ensemble des partenaires intervenant dans le secteur et l’amélioration de la gouvernance du secteur par l’adoption de la PDA, du PNISA, et l’amélioration du dialogue/concertation entre les acteurs. Comme recommandations, on retient, entre autres, la création d’un fonds pour l’identification et l’élaboration de projets de qualité, l’accélération du processus d’immatriculation des exploitations agricoles, la capitalisation de l’expérience des commissions foncières, l’atomisation de la CPS/SDR en matière de suivi évaluation des projets en allouant un budget à cet effet, l’amélioration des critères de la classification pour leur participation au financement de l’Agriculture, la meilleure articulation entre la Politique de Développement Agricole (PDA), la Loi d’Orientation Agricole, la PNISA,  Agropoles…

 

 

Rappelons que pour accélérer de la croissance agricole, atteindre durablement la souveraineté alimentaire et combattre la pauvreté par l’amélioration de l’efficacité des financements du secteur, le gouvernement du Mali et ses partenaires se sont engagés dans une approche sectorielle pour l’Agriculture et le Développement Rural. Qui intègre toutes les ressources disponibles, publiques et privées, intérieures et extérieures pour répondre aux priorités nationales.

 

 

La  PDA, une vitrine pour faire de  l’Agriculture le moteur de l’Economie nationale

Avec la diffusion du document de la Politique de Développement agricole, c’est la marche pour une agriculture familiale adaptée à nos réalités qui est ainsi amorcée. Car, la PDA repose prioritairement sur les exploitations familiales agricoles reconnues, sécurisées, à travers la valorisation maximale du potentiel agro-écologique et des savoir-faire agricoles du pays et de la création d’un environnement propice au développement d’un secteur structuré.

 

 

Ses objectifs généraux sont : la promotion économique et sociale des femmes, des jeunes et des hommes en milieu rural et périurbain, la souveraineté et la sécurité alimentaire du pays, la réduction de la pauvreté rurale. Aussi, la modernisation de l’agriculture familiale et le développement de l’agro-industrie, la protection de l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles, l’augmentation  de la contribution du secteur rural à la croissance économique et l’aménagement agricole équilibré et cohérent du territoire.

Daniel Kouriba

 

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1 commentaire

  1. Moussa Mara: Nouveau Pape canonisé “Sursaut National” ou bonimenteur?

    Moussa Mara, nouveau premier ministre du Mali, expert-comptable diplômé de formation française, cet “ingénieur des chiffres et des métiers de l’audit” très vite devenu politicien local à Hamdalaye, un quartier de la rive gauche de Bamako, s’essaye aux destinées de la nation en distribuant de manière désordonnée des médailles de “leadership” à qui il veut.

    “un grand serviteur de l’Etat qui a dédié sa vie professionnelle à son pays et a développé des qualités de leadership”

    Disait-il d’Issiaka Sidibé lors de sa déclaration de politique générale, le beau père du fiston national depuis peu bombardé président de l’assemblée national du Mali.
    Je ne sais pas pour vous mais je n’ai pas connaissance de ces “qualités de leadership développés” chez l’honorable Issiaka Sidibé qui n’a même pas daigné nous dire quand est-ce que qu’il fut diplômé de l’ENA du Mali dans son CV de présentation à la nation.

    Une fine barbe négligée sur un visage lucide, le ton nonchalant et le regard félin, Moussa Mara égraine des promesses aux maliens à coup de déclarations tonitruantes promettant ciel et terre au travers de
    “La politique qui va rendre les Maliennes et les Maliens heureux.”

    Poursuit-il et ce n’est pas fini.

    “La politique qui va effacer des yeux et des mémoires de nos compatriotes les affres de la honte, de la peur, du désespoir, de l’inquiétude sur l’avenir du pays. La politique qui va redonner à notre pays sa dignité et sa fierté.”

    Et je vous jure qu’il était en pleine forme et le meilleur c’est son “sursaut national” qu’il va “réussir” en ces termes:

    “Le sursaut national est plus que nécessaire. Tous ensemble, chacun en ce qui le concerne. Nous avons la charge d’amorcer, d’organiser et d’encourager ce sursaut. Sous l’égide du Président Ibrahim Boubacar KEITA, nous allons nous y employer et réussir.”

    J’ai retenu mon souffle et j’ai ouvert mes yeux pour voir comment il va y parvenir.

    Côté investissement je n’ai pas noté grand chose, un programme d’investissements et une politique macroéconomique nettement moins ambitieux non seulement par rapport au PDES d’ATT mais aussi et surtout par rapport aux programmes économiques en cours dans la majorité de nos pays voisins.

    Moussa Mara parle de 15 lycées très insuffisants pour accueillir les suppléments d’enfants maliens en fin de cycles de l’enseignement fondamental.

    Il est resté évasif sur les efforts d’investissements dans l’enseignement fondamental (il songe plutôt à l’enseignement préscolaire, aux jardins d’enfants et oublie l’enseignement fondamental en tout cas en terme d’investissements concrets) alors qu’il veut orienter les enfants maliens vers les “sciences et les techniques”.

    Cela demande des ateliers, des laboratoires des bibliothèques qu’il faut construire mais combien et comment?

    Mystère de Dieu et mystère de Mara.

    Idem pour les politiques sanitaires, agricoles, industrielles qu’il compte mener où les investissements concrets sont noyés dans des objectifs généraux sans moyen de voir clair dans les priorités en terme de construction d’hôpitaux, d’aménagements sylvo-agrico-pastoraux (combien d’hectares faut-il aménager où et quand) et d’aménagements de zones industrielles (combien, où et quand).

    Pour financer sa politique, Mara écorche les pourcentages du budget d’état (40% pour l’éducation, 15% pour l’agriculture, pour la santé il ne donne aucun pourcentage).

    Mais il oublie gentiment de nous dire le montant de ce budget d’état (qui est de 1559 milliards en dépenses pour 2014) et celui du budget spécial d’investissement.

    Pour la défense et la sécurité il promet 4% de la richesse nationale qui vaut selon lui 240 milliards contre 175 milliards aujourd’hui consacrés par le budget d’état à la défense nationale.

    Ces 240 milliards représentent actuellement 15% du budget d’état de 2014.

    Donc 40% éducation, 15% agriculture, 15% défense nationale sans compter la santé, la diplomatie, l’environnement, l’administration, la justice, l’eau et l’énergie, l’entretien luxueux des institutions du pays notamment la présidence de la république, etc.

    À ce rythme nous risquons vite de dépasser les 100% du budget national, c’est à dire que la moyenne de la politique de financement de Mara va dépasser le total de la capacité financière de l’état malien.

    Alors en bon ingénieur du chiffre, il veut inventer une réforme fiscale mais sans daigner nous dire combien il compte accroître les recettes publiques avec la fiscalité intérieure et de celles issues de la fiscalité de frontières compte tenu des contraintes et engagements communautaires du Mali.

    Il est courageux Mara, il est même très courageux et il continue et là le meilleur est ce qui suit.

    Il sort de son chapeau, oh plutôt de son bonnet, ces fameux “Diaspora Bonds”.

    J’ai pris ma tête dans les deux mains et j’ai prié le bon Dieu pour que ce ne soit pas une “Diaspora Bombe”!

    Car Mara veut se lancer sur le financement d’un État corrompu (qu’il reconnaît “malade”) et dépensier par les marchés financiers en créant incognito une obligation d’état (c’est à dire un titre de dette publique) destinée aux maliens de l’extérieur.

    En clair, il veut solliciter l’argent des expatriés maliens à travers un emprunt public pour financer les investissements publics.

    Le problème est que la rentabilité et la sécurité des fonds investis par l’état malien ne sont pas encore garanties car le niveau de corruption, de laisser aller, de gaspillage de nos ressources publiques diminuent considérablement la rentabilité économique de nos projet d’investissement et sapent du coup la solvabilité de l’état malien.

    Alors si la loi contre la corruption annoncée par Mara peut à elle seule garantir cette solvabilité de l’état malien pour sécuriser les fonds empruntés aux travailleurs immigrés sans mesures concrètes de redynamisation de la justice sociale, de l’efficience et de l’efficacité des actions publiques, nous seront là pour voir cela sinon nous sommes dubitatifs pour le moment.

    Car pour faire passer un État “malade” à un “athlète” comme le veut super coach Moussa Mara, (le “special one” de la gouvernance en Afrique) il faut du COURAGE, du TRAVAIL et de la RIGUEUR alors que ces mots ne sont pas prononcés plus de deux fois dans le long discours de Mara devant la représentation nationale.

    Wa salam!

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