Secteur coton :rnLes milliards qui vont soulager les paysans

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La Banque internationale pour le Mali (BIM-SA) et l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton ( UN-SCPC), ont signé, hier mardi 4 décembre, au siège de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) les documents relatifs à la gestion du Fonds de soutien des prix du coton graine. Le Fonds, d’un montant total de 5,2 milliards de FCFA, sera versé dans un compte à la BIM-SA qui va le majorer d’un taux d’intérêt de 6,12% et il sera alimenté par les producteurs de coton et un apport de l’Union Européenne.

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Ce choix judicieux de la BIM-SA pour abriter le fonds de soutien des prix du coton graine conforte l’entrée fracassante de cette institution bancaire dans le secteur agricole malien, notamment le  secteur coton. En effet, il a été précédé d’un protocole signé entre la banque dirigée Mamadou Igor Diarra et la CMDT, en vertu duquel la BIM-SA s’engage à recevoir dans un compte l’argent relatif à l’achat des graines de coton au titre de la campagne cotonnière 2007-2008. Ce nouveau protocole renforce la dynamique de partenariat entre la BIM-SA et le secteur agricole malien. Pour ce cas précis, la BIM-SA a été retenue pour loger le fonds après un appels d’offres organisé par la mission de restructuration du secteur coton (MRSC) qui a piloté le processus. Six banques de la place avaient postulé pour la circonstance. Ainsi, la BIM-SA, sur la base de la qualité de son offre et des garanties, proposées a été déclarée gagnante par la Commission de dépouillement. Les documents relatifs à la gestion de ce prix du coton graine ont été paraphés, hier, par Bakary Togola, président de l’Union nationale des sociétés coopératives des producteur de coton (UNSCPC) et non moins président de l’APCAM et Mme Touré Fatoumata Dicko, conseillère spéciale du PDG de la BIM-SA. La cérémonie s’est déroulée sous l’œil attentif de Didier Versé, conseiller à la Commission de l’Union européenne, Fagnanama Koné, chef de la Mission de restructuration du secteur coton et son staff, des représentants des ministères des Finances, de l’Agriculture, de la CMDT, de l’OHVM…

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Le fonds de soutien des prix du coton graine a été mis en place dans le cadre du protocole d’accord du 13 janvier 2005 conclu entre l’Etat, la CMDT et les producteurs sur le mécanisme de détermination des prix d’achat du coton graine. Il permet d’apporter un soutien aux producteurs pour faire face aux désagréments causés par la baisse du prix d’achat du coton graine. Si le Fonds est une propriété exclusive des producteurs de coton, sa gestion, confiée à l’UN-SCPC, doit êtes encadrée et obéir à des règles précises, conformément aux attentes des différents partenaires concernés. Ainsi, les producteurs, à travers l’UNSCPC, ont adhéré au principe de la gestion de ces fonds par un établissement bancaire, sous la condition d’une bonne rémunération des dépôts. Le choix sera donc porté sur la BIM-SA comme agence tierce indépendante. Car cette banque a proposé des garanties suffisantes pour la sécurisation des fonds et a proposé également un taux d’intérêt annuel de 6,12 % alors que ses concurrentes avaient proposé de taux moindres. Des avantages auxquels la commission n’a pas été indifférente. Le montant du Fonds pour la présente campagne sera de 5,2 milliards de FCFA. Il sera alimenté par une contribution des producteurs pour 2 ,5 milliards de FCFA, le reste représentant l’apport financier. Cet organisme, a déclaré son conseiller, M. Didier Versé, appuie le secteur cotonnier à hauteur de 5 millions d’euros par an. Aussi, dira t-il, les fonds seront versés dans le compte de la BIM. SA au cours du premier trimestre de 2008. Quant à la conseillère spéciale du PDG de la BIM.SA, Mme Touré Fatoumata Dicko,  elle a donné l’assurance que sa banque ne ménagera aucun effort pour honorer ses engagements.

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Pour le président de l’Union Nationale des Sociétés Coopératives de Producteurs Coton, Bakary Togola, ledit fonds sera une bouffée d’oxygène pour les cotonculteurs maliens, car il va servir à compenser les fluctuations déficitaires du prix du coton sur le marché international, c”est-à-dire pallier les chutes imprévisibles que pourra connaître le prix coton sur le marché mondial. Il a en outre affirmé que le plus important est que l’argent qui sera versé dans le compte puisse profiter à tous les producteurs de coton de notre pays.

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Abdoulaye Diakité

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