Salon international de l’agriculture de Paris 2017 : le Mali expose son grenier agricole

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L’Office du Niger est le seul périmètre où on peut irriguer sur les 1 million neuf cent quarante-cinq mille hectares en Afrique de l’Ouest. Et sur cet espace, actuellement c’est seulement  moins de 10%, soit cent trente-cinq mille hectares qui sont exploité.

Le Salon international de l’agriculture a ouvert ses portes, ce samedi 25 février 2017 à Expo Porte de Versailles, la «plus grande ferme de France» à Paris.

Une forte délégation de l’Office du Niger conduite par le ministre de l’agriculture, Kassoum Denon,  Mamadou M’Baré Coulibaly, PDG de l’Office, du président de l’APCAM, Bakary Togola, du directeur général de l’Institut d’économie rurale, (IER), Boureima Dembélé, du Directeur général adjoint de la CMDT, Cheick Tidiane Doucouré séjourne en terre française, où ils représentent notre pays à la grand-messe du monde agricole français.

A cette 54eme édition qui se tiendra pendant une semaine, il est attendu plus de 600 000 visiteurs. Ce sont 1740 exposants venant de 142 pays, dont des professionnels de 40 pays sur 13 secteurs d’exposition qui seront visités officiellement par 300 délégations internationales. L’occasion pour les agriculteurs, les éleveurs, de parler de leurs produits, de leur travail, d’engager le débat sur l’environnement, la santé, les prix, etc. Ils pourront le faire cette année avec les candidats à la prochaine élection  présidentielle française.

Rappelons tout d’abord que depuis un demi-siècle, le Salon International de l’Agriculture rassemble chaque année tous les acteurs du monde agricole. Il est la référence de son secteur, non seulement en France mais aussi à l’étranger.

Éleveurs, producteurs, régions, organisations et syndicats professionnels, ministères et organismes publics ou instituts de recherche, chacun contribue à présenter les différentes facettes du secteur, de ses métiers, de ses évolutions et de ses perspectives.

Il est généralement organisé autour de quatre univers. Il s’agit de l’Élevages & ses filières, les produits gastronomiques, les cultures et filières végétales, les métiers et services de l’agriculture.

En effet, au centre de cette rencontre international, le Mali est dignement représenté à travers l’Office du Niger, où l’on peut admirer depuis son stand dans le pavillon Afrique,  le beau drapeau du pays qui flotte, suscitant du coup, l’intérêt à la fois, des professionnels, des décideurs, la diaspora malienne en Europe et des milieux de visiteurs. Le Mali est présent à ce salon dans toute sa diversité. Diversité qui se retrouve dans son stand, qui est grandement fourni en produits agricoles maliens. Ainsi on y retrouve entre autres, les produits de l’IER, les mangues transformées en jus, et autre produits alimentaires ; le cotons fibre de la CMDT, infusion des produits locaux de Sahel Industrie pour ne citer que ceux-là.

Après l’ouverture de la cérémonie par le président français, François Hollande, en présence de plusieurs personnalités française, notamment, Jean-Luc Poulain, président du Salon international de l’agriculture, le Mali a fait son entrée de jeu à la faveur de sa journée. Le public s’était fortement mobilisé pour prendre part à la rencontre. Maliens de Paris, prospecteurs de marché, investisseurs étrangers pour découvrir le potentiel agricole dont le pays regorge.

A cette occasion, un  film court métrage de 13 minutes a été projeté pour étaler le potentiel agricole du Mali en terres aménageables, en ressources en eau, halieutique et en pâturages.

Plusieurs officiels ce sont succédé à la tribune pour exposer les opportunités que le Mali offre  aux visiteurs. Ce fut d’abord le Directeur général de l’Office du Niger, Dr M’Baré Coulibaly qui a fait une brillante présentation sur l’Office du Niger, (son historique, ses chantiers, et ses projets). «C’est le seul périmètre où on peut irriguer sur les 1 million neuf cent quarante-cinq mille hectares en Afrique de l’Ouest. Et sur cet espace, actuellement c’est seulement  moins de 10%, soit cent trente-cinq mille hectares qui sont exploités». A sa suite,  le tour du Directeur adjoint de la CMDT, Cheick Tidiane Doucouré a fait un aperçu sur la place qu’occupe cette société dans l’économie malienne. « Le coton, c’est quatre millions cinq cent mille personnes qui y vivent directement. C’est 17 usines pour la campagne 2016-2017. Et en termes de contribution pour le produit intérieur brut qui s’établit pour la campagne 2016-2017 à environ 15%».

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon a profité de l’occasion pour assurer les investisseurs que le Mali reste une terre sure pour investir dans l’agriculture, il suffit de s’informer. « N’ayez pas peur, ne vous découragez pas venez investir. En ce qui me concerne, mon département est là pour vous accompagner. Nous voulons accompagner l’ensemble des ressortissants maliens et les investisseurs installés en Europe même en Asie».

Un petit aperçu illustratif sur la zone office du Niger

Créé le 5Janvier 1932 par l’administration coloniale et nationalisé le 19 Mai 1961. L’Office du Niger avait pour mission initiale, entre autres, la gestion des eaux, la maintenance des aménagements, la maîtrise d’ouvrage déléguée pour les études et le contrôle des travaux. S’y ajoutent l’entretien des infrastructures primaires, la gérance des terres, le conseil rural et l’assistance aux exploitants des terres aménagées en approvisionnement en intrants et en matériels agricoles.

Le projet initial en 1929 comportait l’aménagement de 960 000 ha dont 510 000 ha pour la culture du coton et 450 000 ha pour le riz..

En 2015/2016, 118 148,80 ha sont aménagés et exploités à partir du barrage de Markala. Le domaine aménageable est très vaste et cette région représente un potentiel de développement important pour le pays.

Les ressources en eau sont abondantes au Barrage de Markala pendant la période de crue (6 000 m3/s). La période de décrue bénéficie du soutien du Barrage de Sélingué et dans le scenario futur Fomi-Taoussa-Kandadji de l’ABN.

Il est à noter, qu’il est signé le 12 février 2014 entre l’Etat, l’Office du Niger et les Exploitants Agricoles, un contrat-plan agricole 2014-2018, qui a pour objectif global de contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté au Mali par une croissance économique accrue. A terme, il vise l’aménagement de 65 550 ha de nouvelles terres pour la production de riz et la réhabilitation de 25 599 ha d’aménagement existants.

 

Pour la campagne agricole 2016-2017, les perspectives de l’Office du Niger sont prometteuses et se concentrent en superficies cultivées et en productions attendues.  Les objectifs de superficies se décomposent comme suit : riz en saison et contre saison (146 113  ha), spéculations maraîchères (10 964 ha), pomme de terre (910 ha), maïs (3 525 ha).

Les productions attendues concernent  le riz paddy (914 979 tonnes), les produits maraîchers (325 952 tonnes), maïs (16 350 tonnes), pomme de terre (31 850 tonnes).

Au-delà de ces perspectives à court terme, l’Office nourrit de grandes ambitions grâce à des programmes et politiques d’aménagements de grande envergure. Au nombre de ces programmes, on peut citer, le Schéma Directeur d’Aménagement de l’Office du Niger validé en Conseil de ministres en 2008 qui a retenu l’option pour l’horizon 2020 d’aménager 120.000 ha et porter aussi la superficie irriguée à 200.000 ha en manifestant sa volonté de promouvoir les exploitations agricoles familiales et les investisseurs privés.

Plusieurs autres projets sont en cours ou en voie d’exécution. Il s’agit notamment du  projet d’aménagement hydro-agricole de 110 000 ha dans le système hydraulique du Kokéri, d’élargissement du Canal du Macina et de dragage du Fala de Boky Wèrè dans la Zone Office du Niger (Projet du Kokéri) ; le projet d’aménagement Hydro agricole de 10 000 ha dans le casier de Soumouni, dans la Zone Office du Niger (Projet de Soumouni) et celui des Nouveaux Villages Agricoles dans la Zone Office du Niger (NVA dans le casier de M’Béwani).

Quant aux atouts et opportunités d’affaires en zone Office du Niger,
ils concernent l’existence de l’interconnexion électrique pour favoriser l’implantation des unités de transformation ; la disponibilité des produits à transformer (tomate, riz, pomme de terre, échalote oignon…) ainsi que la garantie juridique pour les terres. Pour montrer l’exemple, des maliens en ont montré la voie d’une agriculture mécanique et en toute saison dans l’ON a des promoteurs et investisseurs privés. On peut ainsi citer, le Complexe agro-industriel du Groupe Keita (CAI attributaire d’un bail de 7400 ha, la Coopérative Modibo Kimbiri exploitant environ 342 ha et Mamou Camara, un Malien de la diaspora qui exploite 400 ha en riziculture.

 

Mohamed Naman Keita

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1 commentaire

  1. Pendant ce temps, Paris fait preuve de protectionnisme et de fascisme exacerbé !
    Et notamment contre la viande d’Amérique du sud, alors que les paysans français ne gênent pas pour bénéficier de leurs subventions agricole, véritable dumping agricole envers tout les autres paysans du monde entier !
    Ces discours dégoutant sont des déclarations de guerres conrre toute la planète qu’ils font régulièrement ! Du 100% Bluffrançais !

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