Riziculture à Gao : Les femmes en première ligne

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Les paysannes rizicultrices de Bera sont aujourd’hui autosuffisantes.

Les femmes de Bera dans la commune rurale de Soni Aliber à Gao dispose désormais d’un périmètre rizicole depuis cette année 2011. Il a été aménagé par l’ONG Amade « Pelkade » dont le slogan est « changement climatique : un défi à relever ». Cette ONG contribue à améliorer les conditions de la population en luttant contre l’insécurité alimentaire. Elle réduit la pauvreté des ménages ruraux à travers la maîtrise des mesures d’adaptation face aux effets néfastes des changements climatiques. Plus d’une trentaine de femmes bénéficient du programme de l’ONG Amade << Pelkade>>. Dans leur champ de riz d’expérimentation, les paysannes de Bera produisent trois sortes de variétés de cette céréale. Ce sont « la Wass 49 », « la Wass 62 » et la variété locale « DKA1 ». La politique adoptée par les femmes rizicultrices est de comparer les deux premières variétés à la troisième. Comme toutes les femmes rurales celles de Bera rencontrent pas mal de difficultés dans leur travail quotidien.

Le coordinateur de l’ONG Amade se nomme Alfousseyni Farka Maïga. Ce technicien se félicite des résultats enregistrés par les femmes de Bera. Il soutient ses amies rizicultrices de toutes les forces de sa jeune structure. Cependant les capacités actuelles de l’ONG Amade « Pelkade » sont insuffisantes pour aider les paysannes à relever toutes leurs contraintes. Ces difficultés sont le manque d’eau, de semence, d’intrants, d’équipement agricole. Mme Touré Aïssata Cissé est une rizicultrice souriante. Elle indique que le projet a été bénéfique pour les femmes de sa localité. L’initiative permettra de contribuer de façon significative à la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté des ménages.

Les femmes sont aussi satisfaites du transfert de technologies testées et éprouvées sur leurs parcelles Les revenus des groupes vulnérables se sont accrus en facilitant leur accès à la terre et aux technologies améliorées. « Le projet nous a permis en dehors du maraichage d’évoluer en riziculture. Ce progrès est une réponse durable à la pauvreté des femmes rurales, à l’insécurité alimentaire dans notre localité. C’est un nouveau argument en faveur de l’égalité des sexes tant prônée par les femmes », soutient Mme Touré Aïssata Cissé. Les femmes de Bera attendent une production entre 7 à 8 tonnes par hectare destiné au seul marché de Gao. Les paysannes souhaitent la valorisation du secteur rizicole pour attirer plus de femmes dans l’agriculture.

Le point de vue de Mme Cissé Oumou est que notre pays dispose d’importantes potentialités rizicoles. En effet, les superficies jugées aptes à l’irrigation sont évaluées à près de 2 200 000ha. Cependant, ce potentiel n’est valorisé qu’a hauteur de 20%. Mme Cissé pense que cet état de fait est étroitement lié à l’évolution des systèmes de production. Selon elle, l’objectif du développement rural est l’accroissement de la production alimentaire et sa sécurisation grâce à la maitrise de l’eau et l’adoption de techniques adaptées d’intensification. Notre rizicultrice affirme que sans l’implication remarquable des femmes rurales notre pays atteindra difficilement cet objectif. Il y a nécessité de mettre en œuvre les conditions en faveur des femmes rurales, afin que notre pays gagne le combat contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

Lutte contre l’exode. L’accès massif des femmes à la riziculture impulse la lutte contre l’exode rural. Le cas de Mme Touré Zénebou illustre parfaitement cette réalité. « Grâce au maraîchage j’arrive a financé les études de mes enfants. Cette nouvelle activité me met définitivement à l’abri des besoins », explique notre rizicultrice toute joyeuse. Mais elle a ajouté que le faible accès des femmes aux crédits influe négativement sur le niveau d’équipement des agricultrices et sur leurs performances. L’accès au crédit est également freiné par le lourd endettement des productrices. Le taux des impayés est élevé. La commercialisation doit être organisée pour favoriser les échanges entre les zones excédentaires et déficitaires. Il faut également inciter les producteurs et les productrices au regroupement pour défendre leurs intérêts et obtenir des prix incitatifs. Les rizicultrices de Bera souhaitent la mise en place des lignes de crédit pour la commercialisation des récoltes. Elles amélioreront ainsi la capacité de rétention de l’offre locale des producteurs et éviteront de liquider leurs productions à de vils prix. Les femmes rizicultrices de Bera et des villages environnants ont constitué un réseau pour partager leurs expériences.

« Les réalités et les expériences diffèrent d’une zone à une autre. Ce groupement permettra aux membres d’avoir de nouvelles connaissances pour accroître leurs productions », a estimé Mme Touré. Le groupement des femmes préconise l’alphabétisation de leurs membres. Dans ces villages une campagne de sensibilisation sur la santé de la reproduction sera la bienvenue. Ces préalables auront un impact direct sur le bien être familial et le développement durable des villages et campagnes. La promotion de la riziculture les femmes de Bera exige l’implication massive des femmes rurales. Notre pays recèle d’énormes potentialités en matière de riziculture avec un avantage comparatif certain. Conformément à sa politique de libéralisation, de décentralisation et de déconcentration, l’Etat malien a profondément modifié son rôle de « fournisseur de services » pour devenir un « promoteur de développement ». Cette transformation a été rendue possible grâce la loi d’orientation agricole (LOA) votée en 2006. Tous les aspects permettant un développement harmonieux de la riziculture sont prévus par cette loi, dont l ‘application correcte et effective aide les agriculteurs à vivre de leur métier. La LOA favorisera les femmes. Elle allégera considérablement les contraintes auxquelles elles font face à Bera et dans les autres localités du Mali.

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Les vérités sur la congélation des aliments

Pratique et économique, la congélation fait partie des bons réflexes. Si elle permet surtout d’éviter les gâchis et de simplifier la préparation de certains repas, la congélation fait pourtant l’objet d’obscurs débats

La congélation, c’est quoi ? La congélation domestique des aliments est effective à − 25 °C. Elle entraîne un refroidissement lent et la formation de cristaux de glace au coeur des aliments, figeant ainsi leur dépérissement et la prolifération des bactéries. Les industriels disposent quant à eux de techniques de surgélation qui permettent d’exposer les aliments à des températures records débutant à − 35 °C pour atteindre les grands froids, afin de garantir une préservation maximum des caractéristiques du produit. Les aliments congelés ou surgelés doivent êtres maintenus à une température de stockage de − 18 °C. Lorsque le produit reprend une température avoisinant les 6°, il est décongelé : le produit reprend alors son processus de dégradation. 1/ Un aliment congelé ne se périme pas : ça dépend On ne parle pas à proprement dit de péremption, mais les aliments peuvent perdre en saveur et en qualité nutritive au terme d’une longue conservation. Les cristaux de glace qui se sont formés vont endommager les cellules de l’aliment.

Donc la texture de l’aliment ou son goût peuvent être altérés. Si vous avez un bon congélateur, vous pouvez compter sur de larges périodes avant que le produit ne représente plus d’intérêt nutritif ou gustatif : de 8 à 24 mois pour les viandes et les poissons, et de 24 à 36 mois pour les fruits et légumes. Pour les produits achetés en magasin, fiez-vous aux dates indiquées sur les emballages. 2/ Un aliment surgelé est forcément plus sain qu’un aliment frais : ça dépend Plus un aliment est frais, plus sa valeur nutritive est élevée. Cette affirmation se vérifie dans la plupart des cas. Mais les fruits et légumes souffrent dès la récolte, puisque leur teneur en vitamines et minéraux diminue dès lors qu’ils sont exposés à la lumière, à l’oxygène ou à la chaleur. Un parcours que beaucoup de mode de cuisson n’arrangent pas. Dans les processus de surgélation industriels, le but va être de préserver au maximum les nutriments, ce qui peut être intéressant pour le consommateur. En revanche, les plats cuisinés surgelés sont souvent riches en gras, en glucides et en sel.

Pour garder les avantages de la congélation, on évitera donc les plats surgelés préparés pour se concentrer sur des légumes prêts à l’emploi à cuisiner soi-même ou les produits n’ayant pas subi de transformation. 3/ Tout peut se congeler de la même façon : faux Grosso modo oui, mais tout ne se décongèle pas de la même façon donc certaines précautions sont nécessaires. Certains aliments vivent moins bien que d’autres leur petit tour sur la banquise. Il convient donc d’être attentif aux règles de décongélation qui ne seront pas les mêmes pour une pâte brisée que pour une viande. Les produits délicats nécessitent aussi une préparation avant d’atterrir dans votre congélateur. Les légumes, par exemple, se congèlent lavés, épluchés, découpés et si possible, blanchis. 4/ Pour décongeler un produit, mieux vaut le laisser à température ambiante : faux Un aliment se décongèle au réfrigérateur, et pas sur le rebord de l’évier ou d’un plan de travail.

Pourquoi ? Parce que la congélation ne tue pas les micro-organismes mais les rend simplement inactifs. Ainsi, dès lors que votre aliment va retrouver une température progressivement normale, il va recommencer à réagir comme un produit frais, et une partie des bactéries resistantes, elles, vont recommencer à se développer. 5/ Un produit décongelé qui a été cuisiné peut être recongelé : vrai La règle d’or, c’est de ne pas recongeler un produit décongelé. Si vous devez n’utiliser qu’une partie de l’aliment congelé, replacez la partie qui ne vous intéresse pas presque aussitôt au congélateur. Une fois l’aliment décongelé cuit, vous pouvez en revanche recongeler votre plat : la cuisson aura détruit les bactéries. 6/ Il y a une coupure de courant, je dois tout jeter : faux Bon à priori si vous surfez en ce moment même sur internet, c’est que le courant est revenu. La question est : Combien de temps la coupure a-t-elle duré ? Pas de panique, il faut un certain temps pour que la décongélation commence, et votre congélateur peut maintenir la température suffisamment de temps si vous le laissez fermé. Comptez sur une douzaine d’heures, après vous pouvez vous inquiéter…

Pampa Presse

 

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