L’arrivée d’un administrateur à la tête du ministère de l’Agriculture accélère les choses dans le monde paysan du Mali. Un grand rassemblement est prévu cette semaine pour balayer le système de pillage mis en place par Bakary Togola qui a réussi, selon eux, à mettre dans sa poche des hauts cadres de l’administration. Pour les paysans, l’arrivée d’un profane à la tête de l’Agriculture risque de vouer les espoirs d’assainissement du secteur du coton à l’échec pur et simple.
On explique que Bakary Togola, le président de l’APCAM, a tout fait pour se rapprocher du ministre sortant Nango Dembélé. « Le 25 de ce mois les paysans entrent dans leur phase finale pour cette année. A quelque jour de cette phase, on change le ministre de l’Agriculture pour amener un administrateur. C’est-à-dire que l’actuel ministre de l’agriculture qui n’y connait rien dans l’agriculture va forcément prêter le flanc au Bakary Togola qui ne calcule que leurs intérêts personnels. « La preuve, le mardi 7 mai dans la salle de passation de pouvoir, le ministre Baba Moulaye a demandé après Bakary Togola à toute la salle », a déploré un des paysans entré en guerre contre le clan Togola.
Ayant la preuve qu’un vol sera orchestré autour de la culture du coton, les cotonculteurs s’apprêtent à mettre en place un grand mouvement pour décider du sort du coton malien cette année. Une révolte qui risque de plomber l’essor du secteur qui a mobilisé des milliards de nos francs auprès des investisseurs étrangers attirés par le potentiel de la productivité des paysans maliens impliqués dans le secteur.
Ils pleurent le départ de Nango
Les acteurs du coton ont été surpris de voir partir Nango Dembelé de son poste alors que le secteur avait besoin de son expérience. Nango est vu par eux comme un paysan qui se soucie de leur développement. La plupart des acteurs s’attendaient à voir le départ des ministres problématiques comme ceux de la Sécurité, de l’Education et même celui des questions sociales, mais pas Nango Dembélé qui est un spécialiste de l’agriculture capable de redresser son domaine.
Ainsi, les paysans sont remontés contre IBK qui a jusqu’ici manqué de faire face aux loups qui sucent le sang des cotonculteurrs. Un délégué APCAM de kourouba dans la région de Koulikoro exige à ce que le président IBK trouve une solution à cette épineuse question s’il veut que le coton malien ne tombe pas dans un cycle de contreperformances à cause des pratiques douteuses dénoncées par les premiers concernés.
Les cotonculteurs du Mali mécontents s’apprêtent à se réunir aujourd’hui jeudi pour prendre des mesures qui s’imposent à leur niveau. Ils craignent la mauvaise qualité de l’engrais proposé aux producteurs par l’APCAM en complicité avec de hauts responsables du pays. Toutes les options pourraient être sur table si le président laissait les responsables de la profession apporter du mauvais engrais dans les champs.
A.D