Retard du prix de l’engrais : Les cotonculteurs maliens menacent de ne pas signer les dossiers de crédits agricoles

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Un collectif de producteurs a alerté le gouvernement sur la menace qui pèse sur la campagne agricole en cours à cause notamment du retard de la communication du prix de l’engrais. Hors, à titre de rappel, les états généraux sur le secteur coton  tenus du 17 au 19 avril 2001, ont recommandé la communication des prix des intrants aux producteurs avant le début des semis du coton. Ce qui n’a pas encore été fait cette année contrairement à une règle datant de près de 9 ans.

Plus d’une semaine après avoir écrit au ministre de l’Agriculture, les producteurs maliens de coton ne savent toujours pas à quel saint se vouer. Dans la lettre adressée au ministre de l’Agriculture dont le président de la République est  ampliateur, le collectif des producteurs de coton indique que cette mesure était respectée depuis 2001. « Malheureusement, cette année nous sommes à la date du 18 Août 2019 et aucune information officielle et formelle n’a été communiquée sur le prix des intrants de la campagne 2019/2020, ce qui est une première », déplorent les membres du collectif dans leur correspondance.

La même correspondance souligne que la campagne 2019/2020 est caractérisée sur le plan des intrants agricoles par une situation inédite. Hormis le retard de la communication du prix des intrants avant les semis du coton, il y a aussi l’insuffisance ou le manque d’intrants (engrais et pesticides) ; la distribution de stocks d’insecticides périmés « NOMOLT » dans certaines localités du pays. A en croire le collectif, cette situation inédite a laissé tous les producteurs de coton perplexes et constitue un manque de considération pour les producteurs de coton et une légèreté dans la gestion des intrants de la campagne agricole en cours.

Face à cette situation, les producteurs de coton ont tenu des réunions dans leurs bases et ont décidé: le rejet de toute augmentation du prix des intrants agricoles (engrais, herbicides, insecticides, fongicides, semences.) par rapport à la campagne passée 2018/2019. En cas d’augmentation du prix des intrants, « les responsables des Coopératives des producteurs de coton s’engagent à ne pas signer les dossiers de crédits agricoles au titre de la campagne agricole 201912020». Les paysans ont également décidé de commun accord de retirer les insecticides périmés « NOMOLT».

Le collectif a attire l’attention des autorités sur le fait que le retard accusé dans la mise en place des engrais et le manque de l’urée dans certaines localités impactent négativement les rendements car toute culture a besoin à des moments bien précis de leur développement végétatif de l’apport des éléments constitutifs des engrais (N-P-K-Bo¬S…). « Tout retard ou d’apport insuffisant de ces éléments nutritifs contribuent à la baisse des rendements et par conséquent à la baisse de la production. Les prévisions de production de coton, de ce fait, risquent de ne pas être atteintes et constitueraient un manque à gagner pour notre pays, le Mali », dénonce la correspondance du collectif.

Ainsi, les paysans  attendent toujours de la part des plus hautes autorités des mesures idoines avant qu’il ne soit tard. Ce mouvement concerne toutes les zones de production de coton. Au même moment, les organisations paysannes sont secouées par une crise de gestion ayant conduit à un processus judiciaire.

Soumaila T. Diarra

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1 commentaire

  1. Il faut retenir que cette campagne 2019/2020 est un grand échec en terme même de quantité d’eau qu’il faut par décade c’est à dire la pluviométrie et sa répartition spatiale sur le territoire national. Avec une telle pluviométrie l’utilisation des engrais devient impossible dans la mesure où la mauvaise répartition de la pluie crée plus de problème soit par sa consommation par les plantes, soit par son lessivage à cause de la grande quantité de pluie par le grand ruissellement des eaux de pluie, emportant toute la quantité d’engrais répandue.
    En outre, il faut que cet audit demandé par IBK soit une réalité avant toutes formes d’engagement du gouvernement sur d’autres aventure très risquées car le détournement de cette subvention des engrais demeure une réalité indéniable aujourd’hui, comment convaincre les producteurs sur ces magouilles? De toutes les façons les évènements n’irons pas loin car il s’agit d’un détournement en bandes bien organisées, il y a une très longue chaine au sein de l’administration publique impliquant même certains proches collaborateurs, amis et frères du PM, avec ça comment dénouer ce tricheries? Impossible et même si les vrais magouilleurs seraient épinglés, les juges et les avocats déclarerons le non-lieu comme ce fut toujours le cas dans ce pays.

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