Donner aux producteurs et productrices l”occasion, de partager leurs expériences de production biologique et de commercialisation afin de construire ensemble des alternatives aux défis auxquels ils sont confrontés, tel était l’objectif de l”atelier sous-régional qui s”est tenu du 12 au 14 novembre dans la capitale du Banimotié.
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Depuis quelques années, la production du coton biologique et équitable en Afrique de l”ouest est en nette progression. Aujourd”hui, plus de 6000 producteurs sont actifs dans cette production au Mali, au Bénin, au Burkina Faso et au Sénégal.
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De façon spécifique au Mali, la campagne 2007-2008 a enregistré 4445 producteurs dont 1 583 femmes pour une production prévisionnelle de 1 200 tonnes sur 2595 ha de coton graines. C”est dans le but d”améliorer les pratiques en matière de production, que l”Organisation Béninoise pour la Promotion de l”Agriculture Biologique (OBEPAB) Helvetas, Union National des Producteurs Cotonniers du Burkina (UNPCB) et le Mouvement Biologique Malien (MOBIOM) avec le soutien de Organic Exchange, ont initié, du 13 au 14 novembre, des journées d”échanges inter-paysans à Bougouni sur le thème "coton bio et équitable-stratégies d”accroissement des rendements".
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C”est, au total, une centaine de participants venus du Bénin, du Burkina Faso et du Mali qui ont débattu, durant deux jours, sur l”évolution et les différents défis à relever dans le domaine de la culture du coton bio dans la sous-région. Le préfet du cercle de Bougouni, Sankoun Touré, a procédé à l”ouverture des travaux en présence de plusieurs responsables intervenant dans le domaine du coton bio. En présidant l”ouverture des travaux, le préfet de Bougouni, a relevé que la culture du coton bio, qui a démarré timidement est devenue une réalité en Afrique de l”ouest, notamment au Mali.
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Depuis, il est en nette progression avec plus de 6000 producteurs actifs dans le secteur au Mali, au Bénin au Burkina et au Sénégal. I’orateur a relevé que dans notre pays, la campagne 2007 a enregistré l”engagement de 4445 producteurs dont 1583 femmes pour 2595 ha avec une production prévisionnelle de 1200 tonnes de coton graine.
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Il a tenu à remercier les initiateurs des différents programmes de promotion du coton biologique et équitable en Afrique de l”ouest. Une opportunité initiée pour contribuer à satisfaire une demande croissante de matières premières certifiées sur les marchés internationaux.
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Ces programmes ont l”avantage de former les paysans à une méthode alternative de production de coton sans danger pour l”environnement et pour la santé, a-t-il poursuivi. Pour lui, malgré les acquis indéniables, beaucoup reste encore à faire pour permettre aux productrices et producteurs de tirer pleinement profit de cette filière, notamment dans le domaine de l”amélioration de la production en quantité et en qualité.
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L”ouverture des travaux a été suivie par l”exposé des pays participants sur la thématique de la culture du coton bio en Afrique de l”Ouest. Ainsi, les trois pays présents à la rencontre ont, tour à tour, exposé sur les résultats atteints, structuration paysanne contraintes défis et opportunités.
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Dans la présentation des paysans béninois sur l”evolution des résultats de production de coton bio depuis le démarrage en 2002 de cette culture le nombre de paysans qui étaient de 468 dévrait atteindre, en 2008, plus de 2354 avec une production attendue de 760 tonnes de coton graine.
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Quant au Burkina, 2007 a vu une très forte adhésion de 3367 producteurs et productrices au Programme. Malgré l”engouement des producteurs au système et l”ouverture de 5 zones de production.
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L”échec du programme coton bio au Burkina Faso s’explique par le niveau du sous équipement, de l”apport insuffisant de fumure organique (fertilité du sol mal maîtrisée) et aussi avec un rendement moyen encore faible (environ. 500kg/ha).
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Les paysans béninois et burkinabé s”inspirent de l”exemple malien
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Les journées d”échanges ont été marquées par une visite de terrain dans un champ de coton et de sésame dans le village de Madina Kululamini, situé à 20 km de Bougouni. Ici les participants ont été émerveillés par les réalisations des paysans maliens.
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En plus de la culture du coton bio les paysans maliens font la rotation avec celle du sésame bio. A la suite de la visite, les producteurs ont promis de s”inspirer sur l”exemple malien afin de relever le défi de la production en Afrique de l”ouest. Selon le représentant de Organic Exchange, Silvère Tovignon, le coton équitable et le coton biologique peuvent être appréhendés comme des solutions offertes aux producteurs africains pour obtenir de meilleures conditions d”achat de leurs récoltes. Le coton équitable et le coton biologique peuvent être appréhendés comme des solutions offertes aux producteurs des pays du Sud pour obtenir de meilleures conditions d”achat de leurs récoltes. Il notera que ces 2 types de coton sont achetés à des prix fixes. Selon lui, le kg du coton bio est vendu à 270 F CFA, contrairement au coton conventionnel qui est vendu à 160 F CFA. Pour lui, cette rencontre permettra aux pays de la sous-région de mettre un réseau en place pour échanger et débattre de leurs expériences afin de produire le maximum de coton bio. Car, dira-t-il la demande est en hausse par rapport à la production. A la fin de rencontre les producteurs ont émis le vœu de se réunir chaque année pour évaluer le chemin parcouru après la rencontre de Bougouni la investir au maximum pour palier les contraintes à leur niveau.
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Ramata TEMBELY
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Envoyée spéciale à Bougouni
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