Relance du secteur de l’élevage : Le quitus des élus de la Nation sur deux grands projets

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C’est à l’unanimité des députés présents, soit 118 voix, que les élus de la Nation ont adopté la semaine dernière deux projets de loi portant sur le secteur de l’élevage. Il s’agit du Projet d’Appui au Pastoralisme au Sahel(PRAPS) et le Projet de Développement Intégré des Ressources Animales et Aquacoles au Mali (PDIRAAM). Défendus par le Dr. Bocary Tréta, ministre du Développement Rural, ces deux projets entrent dans le cadre de la promotion de ce secteur.

Le sous-secteur de l’élevage constitue une source principale de revenus, d’alimentation pour une grande majorité de la population du Mali. Il représente un apport important pour le gouvernement du Mali à travers les activités d’exportation du bétail, des cuirs et des peaux. Il est classé troisième après l’or et le coton. L’élevage du Mali concerne plusieurs espèces d’animaux avec une prédominance du cheptel ruminant (Bovins et ovins/caprins) et repose sur divers systèmes d’élevage bien adaptés à leurs contextes agro-écologique. Près de 85% des ménages agricoles pratiquent l’activité d’élevage. C’est pour la promotion de ce sous-secteur, que le Ministère du Développement Rural a conçu ces deux programmes importants. Selon les explications du ministre du Développement Rural, le PRAPS, qui est une contribution à l’atteinte des engagements de la Déclaration de Nouakchott octobre 2013, vise à améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs dans des zones transfrontalières et le long des axes de transhumance des six pays Sahéliens et améliorer la capacité des Gouvernements de ces pays à répondre à temps et de manière efficace en cas de crise pastorale ou d’urgence. Le projet interviendra dans 8 régions, 31 cercles, 220 communes, intégrant les Cercles frontaliers avec les pays membres du PRAPS et les zones de concentration du bétail. Le coût total du projet est de 24 105 000 000 FCFA pour une durée de 5 ans. Quant au PDIRAAM, il a un financement total d’environ 15 milliards de FCFA et couvrira pendant cinq ans trois régions, à savoir Kayes, Koulikoro et Ségou. Il adoptera l’approche filière basée sur la production de lait et de viande rouge. Les résultats attendus sont entre autres la construction de : 14 stations d’embouche de bovins et petits ruminants, 13 abattoirs ruraux, 10 postes vétérinaires, 3 mini-laiteries, 18 puits pastoraux. Il permettra aussi de viabiliser 180 900 ha de pâturages. Indiquons enfin le quitus des députés portait sur la loi de ratification de l’ordonnance 2015-021/P-RM du 06/08/2015 autorisant la ratification de l’accord de prêt, signé à Bamako, le 19 juin 2015, entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association international de Développement(IDA) pour le financement du PRAPS. A cela il faut ajouter aussi le projet de loi autorisant la ratification des accords de prêt et de l’accord d’Istisna, signé à Djeddah en Arabie Saoudite, le 31 août 2015, notre le Gouvernement du Mali et la Banque islamique de développement (BID) pour le financement du PDIRAAM.

Dieudonné Tembely

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