L’Institut international de recherches sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) à travers sa direction régionale de Bamako, a organisé une journée portes ouvertes le jeudi 27 octobre dernier à Samanko dans la commune de Mandé. Le Dr. Farid Waliyar, directeur régional Icrisat en Afrique de l’ouest et du centre a présidé cette manifestation et l’initiative vise à encourager les paysans à résister face aux intempéries climatiques en adoptant des recherches appliquées.
s a longtemps été considérée avec pessimisme et désespoir cependant, l’Icrisat fidèle à sa mission continue de mettre des techniques culturales et des semences adaptées à la disposition des paysans ouest africains.
La plus grande organisation mondiale dédiée à la recherche agricole Icrisat, innove en mettant en place une nouvelle approche basée sur le développement inclusif orienté vers les marchés pour les petits producteurs des zones tropicales sèches, dénommée IMOD. Dans le cadre de sa journée portes ouvertes l’Icrisat en partenariat avec le World végétal center (AVRDC), le World agroforestry center (ICRAF), International livestock research institute (ILRI) et l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA), a invité la population à s’imprégner du savoir-faire des chercheurs de l’institut. Selon le directeur régional Farid Waliyar, qui s’est entretenu avec les journalistes peu avant la visite des parcelles expérimentales et des stands, l’objectif de la journée est de porter à la connaissance du grand public l’information sur le transfert du siège du centre régional de l’Icrisat de Niamey à Bamako et de l’orientation des activités de recherche de l’Icrisat vers l’approche participative : IMOD. Le thème retenu pour célébrer cette journée était « développement inclusif orienté vers le marché pour les petits agriculteurs de l’Afrique de l’ouest ».
Pour le conférencier, l’IMOD est un cadre conceptuel fédérateur du plan de son institut. « Nous aiderons les populations pauvres des zones tropicales sèches à sortir de la pauvreté grâce à une agriculture orientée vers le marché, en leur assurant l’accès à des niveaux plus élevés de ressources, plus de stabilité, de sécurité et de productivité et s’affranchir de la pauvreté pour le meilleur » a laissé entendre M. Waliyar. À l’en croire, cette approche a déjà fait ses preuves dans notre pays à travers des techniques comme « micro dose » ou peu d’engrais pour une grande productivité, le jardin potager africain avec irrigation à compte-goutte sur les légumes, technique de greffage des plants sauvages, la récupération des sols dégradés et de l’eau de pluie pour ne citer que celles-ci. Quant à la réussite à la pérennisation de l’IMOD, il fera savoir que cela passe par la lutte avec les risques, tels que la sécheresse et le changement climatique, qui peuvent faire dérailler le développement et décourager l’investissement.
Ainsi d’ici 2020, l’Icrisat a son plan d’action opérationnel, qui consiste à réduire la pauvreté, la famine, la malnutrition et la dégradation de l’environnement à travers une recherche agricole orientée sur le développement de la science à visage humain dans les zones tropicales sèches du continent. Au cours de cette journée, des parcelles de démonstration de sorgho, d’arachides, des légumes et des cultures agro forestières ont été présentées aux visiteurs aussi bien que des stands d’expositions des résultats de recherche.
A noter qu’Icrasat travaille depuis 1976 en étroite collaboration avec l’Institut d’économie rurale (IER). Cet institut est une organisation apolitique qui mène des recherches agricoles pour le développement en Asie et en Afrique sub-saharienne, il intervient dans 55 pays à travers le monde.
Aliou Badara Diarra