Promotion de l’emploi rural : FIER pour rendre fiers les jeunes

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Un pas de plus dans l’engagement du président IBK de créer 200 000 emplois durant son mandat. En partenariat avec le fonds FIDA, le FIER (Projet de Formation Professionnelle, Insertion et Appui à l’Entrepreneuriat des jeunes Ruraux), un projet axé sur l’exploitation de la terre, a été lancé. Pour une durée de 8 ans, le projet concernera plus de 100 000 jeunes ruraux et interviendra à terme sur l’ensemble des 8 régions du Mali selon une démarche séquentielle.

 

Le lancement officiel du projet a eu lieu hier jeudi 2 octobre au CICB sous la très haute présidence du président de la République, SE Ibrahim Boubacar Keita en présence du Directeur de la division Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), des membres du gouvernement, des chefs des institutions de la république, des présidents des conseillers régionaux, des mouvements des jeunes et des femmes, entre autres.

 

Le projet FIER qui s’inscrit dans la recherche d’une croissance reposant sur la promotion des ressources humaines et le développement des secteurs porteurs, va promouvoir l’accès des jeunes ruraux, femmes et hommes, à des opportunités d’insertion et d’emplois attractifs et rentables dans l’Agriculture et les activités économiques connexes. Il s’agit d’un projet particulier marqué par la diversité des actions à entreprendre ainsi que par celle des bénéficiaires, et dont la tutelle revient au Département de l’Emploi et de la formation professionnelle avec des indicateurs relativement favorables aux femmes et aux jeunes filles qui représenteront : 50% des 20 000 jeunes formés au niveau des Maisons familiales rurales, 60% des 30 000 jeunes alphabétisés, 30% des 80 conseillers qualifiés en entreprise et 50% des 51 000 jeunes porteurs d’initiatives formés par unités mobiles et dans les centres de formation professionnelle. Selon le ministre de tutelle, M. Mahamane Baby, la mise en œuvre de ce projet s’effectuera en étroite collaboration avec les collectivités, notamment les conseils régionaux.

 

Un motif réel de satisfaction pour le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita qui, dans son discours de lancement, a tout d’abord remercié le Fonds FIDA à travers son Directeur de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre, monsieur Ides de Willebois qu’il a considéré comme un ami du Mali pour avoir compris au niveau de sa structure l’urgence ce prendre en charge les questions d’emploi et d’insertion économique des jeunes du Mali et singulièrement ceux du milieu rural. Le président de la République dira qu’il a conscience du génie créateur de la jeunesse malienne, de son sens du devoir et sa volonté d’autonomie, mais que cette jeunesse a besoin de qualification pour jouer sa partition dan un monde très compétitif et surtout très ouvert. « Nous avons le devoir de lui donner les moyens et les armes pour le combat contre le sous développement, le combat pour un mieux être. Nous avons l’obligation de valoriser cette jeunesse en lui donnant, une meilleure éducation, une meilleure orientation, une meilleure qualification », a martelé le chef de l’Etat.

 

Le projet cible les jeunes ruraux de 15 à 40 ans en quête d’une situation professionnelle estimés à plus de 100 000 jeunes ruraux dont 50% de jeunes filles. Le coût global du projet est de 26,29 milliards Fcfa, repartis en 8. 039.644.527 fcfa de prêt FIDA, 8. 039.644.527 de don FIDA, 1 740 000 000 fcfa de la part du budget d’Etat, 4 200 000 000fcfa du PAPAM (programme d’amélioration de la productivité agricole au Mali) et 2 400 000 000fcfa des institutions de micro finance. Quant à la part des bénéficiaires, elle est estimée à 1 950 000 000 fcfa.

 

Un projet en trois composantes et principales activités

Le projet de Formation Professionnelle, Insertion et Appui à l’Entrepreneuriat des jeunes Ruraux FIER (FIER) comporte trois composantes. Les activités de la composante 1 : « capacités institutionnelles renforcement de l’offre de formation », portent sur, entre autres, la facilitation de proximité, la construction de centres de ressources de façon progressive selon le phasage en raison d’un centre par région, l’appui aux organisations de producteurs, l’appui institutionnel, le renforcement des capacités techniques et des dispositions préprofessionnels et l’alphabétisation fonctionnelle. L’objectif de cette composante est faciliter l’accès des jeunes à des qualifications pour leur insertion professionnelle.

 

La composante 2 dénommée «  insertion et appui aux initiatives des jeunes » consiste à renforcer les capacités des jeunes et appuyer leurs initiatives économiques à travers la professionnalisation des dispositifs, le renforcement des services financiers ruraux et le renforcement des capacités dans le montage de leurs projets.

 

Quant à la composante 3 : « coordination et gestion », elle assure la gestion et le suivi-évaluation du projet. Dans son principe, le projet fonctionnera en réponse à une demande éligible et pertinente, et cette réponse sera bâtie sur le savoir-faire afin de valoriser les ressources existantes, tant en matière de formation-insertion qu’en appui à l’entreprenariat rural.

 

A noter que le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) est une structure qui est présente au Mali depuis 1982 avec pour devise : investir dans les populations rurales. Depuis le démarrage de sa coopération au Mali, les interventions du FIDA ont permis de développer des approches participatives constructives avec les producteurs et organisations de producteurs agricoles. Selon nos plus hautes autorités, le FIDA a contribué de façon significative aux résultats du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté, la loi d’orientation Agricole, la loi sur les sociétés coopératives des politiques agricoles et d’élevage, etc.

Daniel Kouriba

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