Productivité agricole en Afrique de l’Ouest : La deuxième phase du PPAAO/WAAPP lancée à Bamako

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Le lancement de la deuxième phase du programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO/WAAPP) a eu lieu le 11 juillet 2014, à la salle de banquet du Centre internationale de Conférence, sous la présidence du Premier ministre Moussa Mara, en présence des partenaires techniques et financiers, des représentants des pays membres ; du CORAF/WECARD (Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles / West and Central African Council for Agricultural Research and Development) est une association internationale à but non lucratif regroupant les systèmes nationaux de recherche agricole de 22 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre et d’un public du secteur agricole.

Selon le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali Paul Noumba, « le PPAO constitue un programme majeur dans la stratégie d’appui de la Banque mondiale au mali et dans notre stratégie d’appui à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Il est parfaitement ancré dans le NEPAD et dans la politique agricole de la CEDEAO ». Pour le Mali, c’est un instrument clé dans la mise en œuvre du programme d’investissement agricole que la Banque mondiale et d’autres partenaires au développement, à savoir le Royaume d’Espagne, le Japon, l’USAID, se sont engagés à appuyer. Le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali Paul Noumba a rappelé l’engagement des chefs d’Etat africains à Moputo en 2003, d’allouer au moins 10% de leur budget national à l’agriculture, en vue d’atteindre une croissance agricole soutenue d’au moins 6% par an (tel que préconisé par le Programme détaillé de développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) du NEPAD, et ce dans l’optique d’accélérer l’atteinte des Objectifs de développement du millénaire.

Le PPAAO a démarré en 2008, avec une phase pilote couvrant trois pays (Mali, Sénégal, Ghana) autour d’un programme pilote de partage d’expériences entre les systèmes nationaux de recherche et de vulgarisation agricoles. Aujourd’hui, le programme couvre 13 des 15 pays de la CEDEAO. La première phase pour le Mali a été financée par l’IDA à hauteur de 15 millions de dollars et s’est achevée de manière satisfaisante, ce qui a permis à la Banque mondiale d’approuver le présent financement qui s’élève à 60 millions de dollars. La première phase a permis de toucher environ 175 000 producteurs. Le rapport d’achèvement de cette phase a montré que ces bénéficiaires ont pu améliorer leur productivité en moyenne de 30% et leur revenu de 34 %. La période de soudure a été raccourcie.

Cette deuxième phase contient un financement spécial pour restaurer les capacités de production des populations du nord du Mali, à travers des subventions ciblées qui permettront de doter les populations affectées par la crise, de kits d’intrants, de noyaux d’élevage, de motopompes et de plants de palmiers dattiers et de jujubiers greffés.

« Le projet est une opportunité pour le Mali pour renforcer les systèmes financiers, les systèmes de recherche et de transfert de technologies afin d’appuyer de manière global, la mise en œuvre du programme national d’investissement agricole et de renforcer la résilience des populations agricoles et pastorales. Il est également une fenêtre pour le Mali, pour bénéficier du grand stock de technologies et d’approches novatrices développées dans la sous-région, car l’intégration et les échanges sous régionaux sont une des forces de ce programme », a souligné Paul Noumba.

Une projection vidéo au cours de la cérémonie de lancement sur les acquis de la première phase du programme, avec des témoignages du Dr Aly Kouriba, coordinateur national du PPAAO au Mali, on note cinq variétés de riz irrigué d’un potentiel de production de 8 à 10 tonnes à l’hectare (Nerica) ; cinq variétés de tomates d’hivernage résistantes aux nuisibles ; le semoir philippin de riz pré germé, qui permet de réduire à 50% les besoins en semences et d’augmenter le rendement de 30% ; l’ensilage de maïs testé sur deux variétés, le « Sotubaka » et le « Sama » a permis d’augmenter le rendement de lait de 5 litres à 8-10 litres par vache et par jour. A cela s’ajoute la production de semences de pomme de terre (précédemment importées), la production de bananes à Moutougoula, avec des variétés sélectionnées par IPR-IFRA (Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée de Katibougou)

B. Daou

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