La coordination de l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton (UNSCPC) a tenu, le lundi 4 et mardi 5 juin dernier à son siège sis au quartier du Fleuve à Bamako sa traditionnelle réunion, portant sur le bilan des activités écoulées. Le bilan de la campagne écoulée a été jugé satisfaisant par les acteurs de la filière coton. Par ailleurs pour davantage permettre aux producteurs de ne pas rencontrer de difficultés majeures avant et après les campagnes, l’Union des sociétés coopératives des producteurs de coton (UNSCPC) a planifié, par le biais des coopératives des producteurs de coton (CPC) ; des stratégies visant à appuyer des cotonculteurs dont les recettes d’après vente de leurs produits ne le permettent de joindre les deux bouts.
Placée sous la présidence de Bakary Togola (pdt de l’APCAM et de l’UNSCPC), cette réunion qui a regroupé les producteurs et autres acteurs du secteur coton, a permis d’évaluer le bilan écoulé de la campagne (2010/2011), notamment de la commercialisation du coton graine, de l’approvisionnement des producteurs en intrants agricoles et de planifier de nouvelles stratégies pour aborder la campagne 2012/2013.
Pour plus de lumière sur les activités menées par l’UNSCPC lors de la campagne écoulée, notre rédaction a rencontré, le coordinateur de la structure, M. Raymond Dansoko, qui aura profité de ce bref entretien pour saluer les efforts consentis ces dernières années, par le Gouvernement à travers la CMDT et l’APCAM, ne ménageant aucun effort pour appuyer et assister les producteurs de coton dans le seul objectif d’accroître la production de l’or blanc de notre pays, qui faut-il le rappeler a récemment connu des traversées rocambolesques à cause surtout de certains facteurs notamment le difficile accès aux intrants agricoles.
Pour M. Raymond Dansoko, coordinateur de l’UNSCPC, sachant bien que le secteur agricole demeure un des multiples moteurs de l’économie nationale ; les appuis des décideurs et autres partenaires ne doivent pas faire défaut. C’est pourquoi, dira-t-il, l’Union des sociétés coopératives des producteurs de coton (UNSCPC) en collaboration avec les autres structures et services techniques agricoles, cherche toujours à donner satisfaction aux producteurs de coton. Et le coordinateur de l’UNSCPC de souligner ceci : « C’est dans ce cadre, que l’UNSCPC a appuyé les gros exploitants (producteurs) de coton qui ne parvenaient pas à rentrer en possession de leurs dus après la campagne écoulée. Des désintéressements, il y en a eu de la part de l’UNSCPC à travers ses démembrements sur toute l’étendue des zones de productions cotonnières ont été effectués».
Notre interlocuteur de confier, que ce sont plus de : 3 174 518 444FCFA, qui ont été prélevés dans les caisses de l’UNSCPC pour désintéresser des gros exploitants. Ces sous, a-t-il soutenu, leur auraient été octroyés dans leurs zones respectives, par le biais des coopératives de producteurs de coton (CPC). Mais en contre partie, a poursuivi M. Dansoko, les producteurs dits mauvais exploitants et qui doivent de l’argent à l’Union, devraient rembourser leurs crédits. Et pour ce faire, ce sont les CPC qui sont chargées de récupérer ces crédits avant de les reverser dans les caisses de l’UNSCPC, pour combler le trou du montant qui a été prélevé sur les fonds de la structure. Ces différentes transactions ; que l’on pourrait qualifier comme une sorte de dettes internes, sont régulièrement effectuées par l’UNSCPC, afin de combler le vide et de faire en sorte que les producteurs cotonniers puissent avoir de l’argent à temps pour assurer leurs vécus quotidiens et de faire face à la nouvelle campagne agricole.
Le coordinateur de l’UNSCPC, Raymond Dansoko de déclarer que les mauvais exploitants agricoles (cotonniers) doivent à l’Union la somme de : 6 876 552 762FCFA. En dépit de toutes considérations, l’Union qui demeure une structure responsable, a décidé de soutenir les producteurs dans l’objectif majeur d’assurer (pour le bien de notre pays), une bonne campagne cotonnière 2011/2012.
Aussi, il a été question lors de cette réunion de l’UNSCPC, de faire le point des crédits de la BNDA, de la CMDT et de Kafo Jiginew. Egalement, des débats ont porté sur la commercialisation du coton graine, de l’approvisionnement des producteurs en intrants agricoles, du nouveau plan d’action de la campagne 2011/2012. Il a aussi été question pour les participants de se pencher sur des volets portants sur des stratégies et techniques en vue d’améliorer la qualité du coton produit, tout en augmentant la quantité.
Les participants à la réunion ont également fait le point sur la réception et la mise en place des intrants agricoles. Ils ont aussi procédé à la programmation des missions de suivi régulier et assistance sur le terrain. Le coordinateur de l’UNSCPC parlant sous le contrôle du président de l’Union, M. Bakary Togola, a souligné qu’un nouveau plan de campagne a été élaboré et qu’il sera mis en exécution dans les plus brefs délais. Toujours en vue d’accroître la production et améliorer la qualité du coton produit, de nouvelles actions d’accompagnement des producteurs sont entreprises par l’UNSCPC, en collaboration avec les autres structures notamment : la CMDT, l’APCAM et les institutions bancaires impliquées dans le secteur.
Pour un rappel, les productions cotonnières de la campagne écoulée ont été jugées satisfaites dans différentes filières de la CMDT. Ce sont plus de 450 000tonnes de coton graine qui ont été produites par les producteurs lors de la campagne 2010/2011. La Filière Sud qui regroupe les ex-régions CMDT de Sikasso et de Bougouni a produit au titre de la campagne écoulée plus de 170 000tonnes de coton graine ; tandis la filière du nord-est, qui regroupe les anciennes régions CMDT de Koutiala et de San, la production de la campagne 2010/2011 tournerait autour de 156 000tonnes. Au niveau de la filière du centre, qui est composé de l’ex-région CMDT de Fana et des zones OHVN, plus de 89 000tonnes de coton ont été produites. Enfin au niveau de la filière de l’Ouest (ancienne région CMDT de Kita) il a été produit au titre de la campagne 2010/2011, plus de 33 000tonnes de coton graine.
Par Zhao Ahmed A. Bamba
