La 3è région est la région agricole du Mali par excellence. Depuis plus de 60 ans, cette partie du Mali satisfait les besoins en fruits et légumes du reste du pays. Mais ces dernières années, les planteurs de Sikasso broient du noir. Leurs produits sont fortement concurrencés
par les exportations étrangères d’oranges, de carotte, tomates, d’oignons, de melons entre autres. Tout cela se passe au vu et au su du ministre du Développement rural, BocariTréta. Face à cette concurrence, les producteurs agricoles se considèrent comme des laissés pour compte et sans défense. Le ministre du Développement rural, puissant secrétaire général du RPM, le parti au pouvoir est empêtré dans ses occupations politiques au lieu de s’occuper des vrais problèmes de la nation.
Mais de telles mesures de protection ne valent que par leur application par les hommes chargés de cela, c’est-à-dire les douaniers. Il s’agira pour eux, de veiller scrupuleusement à
l’application du Tec-Cédéao en empêchant par tous les moyens l’entrée de fruits et légumes venant d’Europe et des pays maghrébins. Cette mesure protectionniste va aider nos producteurs et l’économie nationale. Un producteur agricole malien nourrit 50 à 100 personnes à travers l’utilisation de la main d’œuvre pour l’entretien des cultures, le transport, la vente d’engrais, etc. Il en est de même pour l’élevage dont tous les secteurs génèrent des ressources importantes. Il s’agit de la viande, du lait, des cuirs et peaux, etc.
Le Tec-Cédéao a été salué par des associations de producteurs qui comptent plus sur le ministre du Développement rural pour la défense de leurs intérêts et qui tiennent à son application rigoureuse. Ils envisagent de se liguer contre tout manquement lui concernant et
n’écartent pas de marcher sur le gouvernorat en cas de faillite.
Meilleure couverture commerciale
Depuis le 1er janvier 2015, les pays de la Cédéao sont tous sous le même espace douanier et commercial. Ils rejoignent ainsi les pays de l’Union économique monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) quipratiquent le même dispositif depuis une quinzaine d’années. La mesure
telle que expliquée par Cheick Hamallah Diallo, le point focal Tec-Cédéao à la direction générale de la douane, au cours d’un point de presse en décembre 2014, en prélude au lancement du Tec-Cédéao, permet au marché communautaire, de passer de 120 à 308 millions de
personnes.
L’importance du Tec-Cédéao se mesure à la stratégie de défense commerciale. Il s’agit entre autres de « mesures de sauvegarde commerciale pour restreindre temporairement les importations de certains produits agropastoraux, de l’imposition des droits compensateurs pour lutter contre les effets des subventions, des mesures anti-dumping pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales et des mesures complémentaires de protection ».
D’autres mesures complémentaires de protection sont contenues dans le Tec-Cédéao. Il s’agit de la taxe d’ajustement à l’importation (TAI) qui permet de procéder à des ajustements qui peuvent se faire à la hausse ou à la baisse au niveau du tarif en faisant la différence entre le taux de droit de douane dans le Tec-Cédéao et celui qui était appliqué par l’Etat membre. La taxe complémentaire de protection (TCP) est une taxe additionnelle au Tec-Cédéao dont l’objectif est de lutter contre les variations étatiques des importations.
Le Tec-Cédéao est une batterie de mesures qui vise à protéger les productions locales. Bien d’opportunités sont attendues dans sa mise en œuvre. Comme retombées, il est question d’une meilleure promotion des entreprises qui font la remontée des filières, l’accroissement des produits locaux, l’abaissement de la fiscalité des produits agricoles, l’incitation à la création d’unités industrielles, de montages, entre autres. Les pays de la Cédéao verront aussi harmoniser leurs codes de procédures douanières, l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers, la définition d’une politique commerciale commune. Tout cela passe par une harmonisation des accords commerciaux.
Haman Khadra
Nos producteurs sont plutôt martyrisés par la mauvaise manutention de leurs productions et les intermédiaires qui achètent par exemple le kg de banane a maturité a 90 francs CFA et le revend aux petits détaillants a 200/250 francs le kg qui a leurs tour le vendent a 500/600 francs le kg.
Eh oui !! Toujours des faux problèmes. Comment peut-on demander ce qu’on barre la route à des produit alimentaires venant dans un pays qui n’est pas auto-suffisant ? Et d’ailleurs combien de fruits importés d’Europe ou du Maghreb sont aussi produits chez nous ? Allons nous crever de faim pour protéger des producteurs qui n’arrivent pas à couvrir leurs propres besoins ? 8) 8) 8) 8)
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