La colère regagne le rang des cotonculteurs. Après les assises qui ont été le déclic de la culture du coton pour cette campagne, les paysans sont très regardants sur l’application des recommandations sorties de cette rencontre. La partie qui leur tient à cœur est la mise en place d’un administrateur au sein de l’Union pour organiser les élections crédibles et transparentes au strict respect des textes de l’OHADA de la base au sommet. Les dernières nouvelles concernant l’Union ont suscité la colère des paysans. Au cours d’une conférence de presse organisée le mardi 28 septembre 2021, à la Maison des Jeunes, les cinq filières du coton sont unanimes. Sans l’application des recommandations des assises, pas de vente de coton à la CMDT. Tel est la voix des filières de Sikasso, Koutiala, Fana, l’OHVN et Kita, tous représentés à cette conférence de presse.
En colère, les cotonculteurs prennent le premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, comme responsable de tout ce qui va arriver au monde des cotonculteurs. Pour cause, il n’a pas tenu ses promesses d’appliquer les recommandations des assises sur le coton. Assises qui ont été le déclic de la culture du coton pour cette campagne. Pour eux, l’implication de Bakary Koné dans la présidence de l’Union jusqu’à un procès est une conséquence de cette promesse non tenue. Malgré les recommandations issues des assises sur le coton qui demandait la mise en place d’un administrateur provisoire au sein de l’Union, la théâtralisation continue au sein de cette structure pour sa présidence. Au cours de cette conférence de presse, les cotonculteurs tirent la sonnette d’alarme. Pour eux, « sans l’application des recommandations des assises que tous les acteurs du coton et leurs partenaires ont cautionnées, pas de vente de coton à la CMDT, insistent les cotonculteurs. C’est dans cette dynamique que Koutiala a arrêté les premières opérations de vente de coton qui avaient démarré dans leurs usines. Ils ne veulent plus entendre parler de Bakary Koné encore moins de son homonyme Togola, dans l’affaire de l’Union.
Ils déplorent le laxisme dans la gestion de cette affaire.
Pour eux, toutes les recommandations doivent être prises en compte pour la mise en place d’un administrateur pour organiser des élections transparentes. Pour les cotonculteurs, cela n’est pas une demande de trop mais un droit pour la stabilité du monde du coton en crise depuis 2014. Dans une lettre adressée au Premier ministre, le collectif a décidé, entre autres, de rejeter tout intrant et matériel issus des appels d’offres organisés par Bakary Koné, Bakary Togola, et Babouya Sylla, président de l’APCAM ; de ne pas participer à un quelconque appel d’offre organisé par Bakary Koné, Bakary Togola, et Babouya Sylla ; d’arrêter immédiatement tout recensement d’intention d’emblavure pour la campagne 2022-2023.
Drissa Togola