Sur la base du procès-verbal de passation de services et de l’ordonnance de changement de signature du tribunal du Commerce, Bakary Togola et les siens ont été chassés de la C-SCPC.
Le vendredi dernier a été très mouvementé à la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton (C-SCPC). Bakary Togola, le désormais ancien président de la faîtière, aidé par des proches, a tenté d’organiser dans les locaux de la structure, une conférence de presse. Il en a été empêché par les membres du nouveau bureau qui ont pris fonction le 5 août dernier. Ceux-ci ont mobilisé la police contre lui. Bakary Togola s’est rabattu sur la Maison des Jeunes, d’où il a été chassé manu-militari.
Cette action policière a été enclenchée sur la base du procès-verbal de passation de services, de celui portant sur l’assemblée générale élective du nouveau bureau ainsi que l’ordonnance du jugement en référé du tribunal du commerce de Bamako aussi bien que la lettre de démission du président par intérim Ampha Coulibaly (très proche de Bakary Togola).
Dans cette ordonnance du tribunal du Commerce, le juge a autorisé le changement de signature (au niveau des banques et des partenaires) en faveur du nouveau président élu, en la personne de Bakary Koné. Dans un autre jugement en référé, le tribunal de la Commune III a interdit au camp Bakary Togola, tout mouvement ou trouble sous astreinte de 500 000 F CFA.
Bakary Togola, sous le coup d’une inculpation pour « faux et usage de faux », « détournement de deniers publics » et qui est en liberté provisoire, n’est plus le président de la C-SCPC depuis 2019. La structure était sous le contrôle d’un intérimaire en la personne d’Ampha Coulibaly. Cet intérim a pris fin le 5 août, à la suite d’une passation de services consacrant l’installation du nouveau bureau présidé par Bakary Koné.
Bakary Togola n’a jamais digéré sa défaite face à son homonyme Bakary Koné. Celui-ci l’a battu à plate couture à l’élection au poste de président de la C-SCPC, le 10 juillet 2021. La soudaine apparition sur les réseaux sociaux et les médias du président en disgrâce s’explique par le fait qu’il refuse d’être mis à la touche. Il a été surtout choqué par le meeting de soutien aux autorisés de la transition organisé par Bakary Koné et les siens à Koutiala, il y a quelques jours. Ces derniers ont récidivé avec une conférence de presse le jeudi 27 août pour une restitution de leur meeting de Koutiala, face à la presse.
C’est en tentant certainement de donner la réponse du berger à la bergère que Bakary Togola s’est vu opposer un niet par la justice, avec à la clé une menace de le mettre en prison en cas violation de la présente décision.
A. Dicko
Tribalisme, quand tu nous tiens !
Direction de mon œil !
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