La Coordination nationale des organisations paysannes du Mali (Cnop), faut-il le rappeler, est une association qui a vu le jour en novembre 2004. Elle s’est assignée comme rôles, entre autres, de participer à la gestion des questions de sécurité et de souveraineté alimentaires ; d’assurer le rôle de coordination et d’unification des organisations paysannes.
Cette reconnaissance d’utilité publique à la Cnop, une faitière qui couvre tous les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, des forêts n’est donc pas, selon un responsable de cette association, une surprise. En effet, selon lui, c’est la reconnaissance par les autorités publiques des actes posés par cette organisation dans le cadre des missions d’intérêt public dévolues normalement à l’Etat en faveur des professionnels du secteur rural. En plus, fait-il remarquer, c’est une façon pour l’Etat de conforter la Cnop dans cette voie.
Il s’agit, entre autres, de l’information et la formation des producteurs agricoles et de leurs organisations professionnelles, en vue de leur organisation et structuration en faîtières représentatives de la profession et en filières économiques mieux restructurées et performantes ; de l’appui à la mise en place des interprofessions. S’y ajoutent, la vulgarisation des techniques agricoles en vue d’assurer aux exploitants agricoles de meilleures conditions de production et productivité ; la diffusion et la sensibilisation des producteurs sur les textes législatifs et règlementaires émanant de la Loi d’orientation agricole (Loa) du Mali ; la création d’un Observatoire sur les exploitations agricoles familiales.
Il faut rappeler que cette structure mène aussi des activités de plaidoyer/lobbying auprès des autorités politiques et administratives autour des questions d’intérêt stratégique du monde rural. Dont, la politique de développement agricole, la sécurisation foncière, la sécurité et la souveraineté alimentaires, la commercialisation et la transformation des produits agricoles, la politique semencière, la participation des organisations paysannes.
En tout cas, cette reconnaissance se fonde également beaucoup sur l’implication de la Cnop dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques concernant le monde rural, en plus de son bilan jugé positif par les pouvoirs publics au regard de actions menées.
K.THERA