Pomme de terre : Les bonnes nouvelles du champ

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Alors que le prix du kilo semble être hors de portée, les premiers responsables de la filière de la pomme de terre annoncent de bon augure pour la prochaine campagne. Mais est-ce suffisant pour éviter que le prix cesse de flamber ? Les causes sont énormes.

Par endroits, les prix de la pomme de terre varient entre 700 et 750 F CFA. Une énorme flambée des prix par la rareté de ce tubercule qui se vendait par moments à 200 F CFA. Si la pomme, notamment locale, se fait rare présentement sur les marchés, les causes seraient dues à plusieurs facteurs. Même si l’Interprofession de la filière annonce une bonne campagne en vue, les mêmes causes pourraient continuer à produire les mêmes effets si la démarche restait la même.

Dans une sortie médiatique, le président du comité régional de l’Interprofession pomme de terre de Sikasso rassure sur la campagne prochaine. Chaka Coulibaly explique que la bonne pluviométrie enregistrée cette année à Sikasso constitue de bon augure pour la filière d’autant plus que beaucoup de cultivateurs ont envisagé d’accroître leur superficie cultivable.

Avec un rendement de 22 tonnes à l’hectare, il garde espoir que la production nationale de 350 000 tonnes par an, dont 300 000 pour Sikasso seul, pourrait être largement dépassée lors de la prochaine récolte.

Malgré cette belle perspective, le revers de la médaille pourrait encore être les difficultés de conservation. Sur une quantité de 300 000 tonnes, Sikasso ne possède qu’une capacité de conservation de 3500 tonnes. Ce qui constitue, aux yeux des acteurs de la filière, une énorme difficulté. Lors de la campagne passée, le taux de perte a augmenté car le rendement a été satisfaisant mais faute de moyen de conservation la perte a été élevée, regrette Chaka Coulibaly qui souhaite que cette capacité de conservation soit augmentée afin de minimiser les pertes et freiner la flambée des prix pendant la contre saison.

Avec les moyens du bord, la pomme de terre est conservée de trois manières. Dans les magasins, sous les hangars et arbres en plus des chambres froides. Avec une grande production, les stocks non écoulés sur les marchés locaux et étrangers (Burkina, Côte d’Ivoire, Bénin qui sont les grands importateurs de la pomme de terre du Mali) sont ainsi exposés des pertes.

Alors que les chambres froides ont une faible capacité par rapport à la production avec un coût énergétique très élevé, les magasins et autres ne permettent pas de tenir longtemps. D’où cette flambée des prix pendant la contre saison.

A C.

 

 

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