Le Mali s’engage dans une réforme de la production agricole. De passage sur les travaux du Conseil exécutif national de l’agriculture portant sur « une agriculture malienne en pleine transformation», le ministre de l’Agriculture, le Dr Nago Dembélé, a relevé la vision du gouvernement pour la relance de certaines filières. À l’analyse, les productions de rentes occupent une place de choix, au détriment des productions vivrières.
Le gouvernement jette son dévolu sur les productions de rente. C’est ce qui ressort des propos du ministre de l’Agriculture, même si des efforts sont fournis pour relever le niveau de la production agricole. L’agriculture se résume seulement, à l’analyse des dires du ministre de l’agriculture, aux productions de rente : le coton et la pomme de terre où le gouvernement entend intensifier les investissements. Le Mali enregistre actuellement une production record de coton, avec des résultats très satisfaisants. Ainsi, la campagne 2015-2016 a enregistré 538723 tonnes, 645.000 tonnes pour 2016-2017 puis 726.000 tonnes pour 2017-2018. Tout cela dénote d’une meilleure santé de l’agriculture malienne, d’après le ministre, le Dr Nago Dembélé. La vision du chef de l’État étant de faire du secteur agricole le principal levier de développement de l’économie malienne, son Programme d’action a prévu un certain nombre d’organisations par pilier. L’agriculture est au cœur de l’axe 4 du programme du gouvernement relatif à la croissance économique, et au pilier 3 relatif à l’amélioration des conditions de vie de la population…
Pour le ministre, le gouvernement a fait une réorganisation de la filière agricole, donnant la possibilité aux régions adaptées à telle ou telle filière d’y investir profondément. C’est ce qu’il a appelé une approche totalement nouvelle. Dans cette dynamique, le gouvernement a ciblé des filières phares à haute valeur ajoutée, à savoir le coton, et le maraîchage, qui ont occupé les deux ans de gestion dans le domaine agricole.
La politique du gouvernement ne vise pas encore à renforcer la production du maïs ou du Soja, qualifiés de nouvelles filières émergentes, dans le but de limiter les importations ou d’assurer une sécurité alimentaire au pays… Ainsi, pendant que le peuple a faim, et que les changements climatiques rendent la météo complètement folle, IBK et compagnie encouragent le coton et l’anacarde.
Par ailleurs, le riz est l’une des cultures majeures au Mali. Pourquoi donc les dérivés de ce produit coûtent si cher. Aujourd’hui, la mesure du maïs qui est un label malien et le véritable aliment de base du pays pendant les périodes de soudure, est hors de porté de la plupart des ménages. Le gouvernement IBK devrait donc revoir ses priorités, de peur de se retrouver avec une population affamée et en colère… À bon entendeur salut
Youssouf Konaré