Le président Ibrahim Boubacar Keïta a reçu en audience en marche des assises de l’organisation, mardi passé, le président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), Gilbert F. Houngbo. Aux termes de cet entretien, le ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar, a annoncé une enveloppe de 20 millions de dollars du FIDA pour aider à la résilience dans les régions du nord malien.
Le Mali est un pays à gros potentiel du fait de son potentiel hydraulique largement inexploité, avec une main-d’œuvre bon marché et enfin d’un marché dynamique tiré par la croissance démographique. Malgré ces excellents atouts, le Mali reste encore aujourd’hui importateur de denrées alimentaires. Il ne parvient toujours pas à assurer sa sécurité alimentaire, et encore moins sa souveraineté alimentaire.
Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies, dont le siège est à Rome, en Italie. Le Conseil des gouverneurs est le principal organe de décision du FIDA. Il comprend tous les Etats membres du FIDA et tient une session annuelle, à laquelle participent tous les représentants officiels des Etats membres, à savoir les gouverneurs, leurs suppléants et tout conseiller désigné.
Le FIDA vise à augmenter la production de plus de 200 millions de petits producteurs, à améliorer la résilience de plus de 100 millions de personnes en milieu rural et à accroître les revenus d’environ 260 millions de femmes et d’hommes en milieu rural d’au moins 20% d’ici 2030.
Il apparaît de plus en plus clairement que le chemin vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) passe par les zones rurales, où vivent 80% des personnes les plus pauvres du monde.
Le vrai problème dans l’agriculture au Mali est l’absence totale d’une vision à long terme du système agricole. L’illustration en est que le paysan Malien a plus faim aujourd’hui qu’un chômeur. Il est surendetté et manque de formation et d’information et tout simplement abandonne à son sort.
Aujourd’hui au Mali il faut rapidement deux choses : premièrement l’information et la formation des agriculteurs maliens. Sans se lamenter on ne peut pas faire l’agriculture traditionnellement comme il y a 20, 30 ou 100 ans. Le monde a technologiquement changé. L’agriculture est dans une nouvelle méthode agricole appelée l’agriculture intensive et écologique. Et au même moment les paysans maliens restent abandonnés dans la vieille méthode au même moment où ils sont confrontés aux problèmes du réchauffement climatique sans se rendent compte. Il y a quelques années le paysan malien avait naturellement une connaissance sur le période de l’hivernage : il savait que l’hivernage durait 3 à 4 mois. Malheureusement que beaucoup ne se rendent pas compte la pluie ne dure présentement que 1 mois, 1 mois et demi, 2 mois, au maximum 3 mois.
Mahamadou YATTARA