Du 5 au 7 octobre se tient à l’Hôtel Laïco Amitié de Bamako, une conférence sur le bilan du partenariat gouvernement du Mali et la Fondation Syngenta pour une agriculture durable. Il s’agira à travers cette conférence de tirer les leçons du bilan des 30 années d’activités de la Fondation Syngenta dans sa quête d’une sécurité alimentaire durable au Mali et aussi de mesurer les forces et les faiblesses, afin de dégager des perspectives d’avenir.
L’ouverture des travaux de ces 3 jours de conférence a été présidée hier mercredi par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Moussa Léo Sidibé qui avait à ses côtés, le président du conseil d’administration de la Fondation Syngenta, Martin Taylor, du directeur général de l’Institut d’Economie Rurale, Bino Témé.
Pour le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Moussa Léo Sidibé, ce partenariat entre le Mali et la Fondation Syngenta a démarré en 1979 dans le cadre de la construction de la station de Recherche Agronomique de Cinzana, inaugurée en 1983. Il dit que cette station agronomique depuis sa création continue de bénéficier des appuis de la fondation et constitue aujourd’hui, la principale station de recherche sur le mil, le niébé et l’agroforesterie. Egalement, cette station est aujourd’hui connue à travers le monde, de part les variétés de produits qu’elle a mises au point, les itinéraires agronomiques générés, les techniques mises au point pour le criblage contre le mildiou, les approches développées en matière de ciblage pour l’adaptation à la sècheresse. Et aussi des techniques d’intégration de l’arbre dans les systèmes agraires, les systèmes de gestion des sols de la station et les systèmes d’alimentation à l’énergie solaire qu’elle a conçue et réalisée…
Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Moussa Léo Sidibé dit que beaucoup d’autres projets ont été réalisés dans le cadre du partenariat entre le Mali et la Fondation Syngenta. Il s’agit notamment, du « Projet de renforcement des capacités pour une agriculture durable », élaboré en 2004, dont l’objectif était de renforcer les capacités des producteurs et de leur association dans les communes de Cinzana et de Katiéena. Elle a aussi accompagné le gouvernement du Mali dans la mise en œuvre de l’initiative riz où elle a signé avec le gouvernement du Mali en 2009, le « projet d’appui de la Fondation Syngenta à l’initiative riz du gouvernement de la République du Mali ». Il s’agissait à travers ce projet, d’améliorer la disponibilité du riz sur le marché national en améliorant la productivité des systèmes de production rizicole en menant des appuis ciblés et recherche-action avec l’IER.
Le directeur général de l’IER, Bino Temé, a rappelé que la Fondation a toujours été collée à sa philosophie, celle de vaincre la faim et la pauvreté au niveau des couches les plus vulnérables en s’appuyant sur les innovations techniques et les connaissances scientifiques tout en renforçant les capacités des bénéficiaires.
Pour le président du conseil d’administration de la Fondation Syngenta, Martin Taylor, la Fondation dès sa création, a décidé d’orienter sa vision sur la promotion d’une sécurité alimentaire durable. C’est pourquoi dès le début de leur intervention au Mali, ils ont mis l’accent sur l’amélioration de la productivité du mil, du sorgho et du niébé dans le grand bassin de production de Ségou. Pour arriver à une production agricole durable, il faut se servir de la science et de la technologie et faire en sorte que les agriculteurs aient accès aux intrants, aux services d’appui essentiels à leur profession, ainsi qu’aux marchés des produits où ils peuvent vendre leurs excédents et se doter des moyens pour faire face à leurs dépenses, y compris l’achat de semences améliorées et d’intrants plus généralement finira-t-il par conclure.
Oumar Camara