Office du Niger :rnUn géant qui souffre de la vétusté de ses infrastructures et des plantes aquatiques

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Des canaux d”irrigation vétustes, des ouvrages qui n”ont pas été curés depuis plus 70 ans, l”invasion de ses canaux par les plantes aquatiques, notamment la salvinia molesta et la jacinthe d”eau, telles sont les contraintes qui sont en train d”étrangler, à petit feu, l”Office du Niger. Les responsables de l”Office ont tiré sur la sonnette d”alarme lors de la visite que le ministre de l”Agriculture, Pr Tiémoko Sangaré, a effectuée dans la zone du 11 au 13 novembre.

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Créé en 1932 par le colonisateur pour la production du coton, l”Office du Niger est un joyau dont le Mali a hérité après son accession à l”indépendance 1960.  De cette date à nos jours, les différents régimes qui se sont succédé n”ont pas été capables de mettre en valeur de grandes superficies cultivables. Aujourd”hui, ce sont seulement 10% des terres de l”Office du Nigerqui sont aménagés. Après le départ du colon, excepté la réalisation du canal Coste ongoïba, qui a été réalisé en 1984, l”Office n”a connu aucune réalisation majeure. L”on se souvient qu”en 2004 le président Amadou Toumani Touré a initié des travaux d”extension. Ceux-ci ont concerné l”aménagement des hectares pour les jeunes de l”APEJ et dans le cadre de la CENSAD, entre autres. Il est à souligner que le président ATT entend initier au Mali une révolution verte. Le Programme de développement économique et social (PDES) s”inscrit dans ce cadre. L”aménagement et l”extension des périmètres de l ”Office du Niger est devenu une priorité pour le Gouvernement.

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Pour manifester cet intérêt de l”Etat vis-à-vis de l”Office du Niger, le ministre de l”Agriculture, Pr Tiémoko Sangaré a visité, ce joyau les 11, 12 et 13 novembre. Avec à ses côtés le PDG de l”Office du Niger, Idrissa Seydou Traoré, et le directeur du génie rural, Soumaïla Samaké, entre autres, le ministre Sangaré a constaté avec un grand regret que l”Office du Niger, qui contribue à combler aujourd”hui près de 60% des besoins de consommation en riz du Mali souffre de la vétusté de ses infrastructures et des plantes aquatiques.

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S”agissant des infrastructures, l”Office du Niger n”en dispose plus de bonnes. Elles sont toutes âgées de plus de 70 ans. Cet état vétuste des infrastructures constitue aujourd”hui un handicap pour le développement de l”agriculture dans l”Office du Mali. Pour ce qui concerne les plantes aquatiques, elles ont envahi, aujourd”hui, l”Office du Niger. En plus de la jacinthe et le salvinia molesta s”emparé de 40% de l”Office du Niger. Cette plante est en train de se proliférer dans les eaux. Selon les spécialistes, sa capacité de régénérescence est très rapide. Elle est estimée à 72 heures.

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Il convient de souligner que ces plantes empêchent l”eau d”arriver aux cultures. Elles réduisent le débit du canal de 75 à 48 m3 par seconde et prolongent le temps d”irrigation. Ainsi, les parcelles qui mettaient 48 heures pour se regorger d”eau après l”ouverture du canal, attendent maintenant deux à trois semaines.

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Au cause de l”état de ses infrastructures et ces plantes, les canaux qui sont sensés ravitailler en eau 25 000 hectares ne peuvent irriguer, aujourd”hui, que 16 milles.

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Le ministre et sa suite ont également visité des parcelles rizicoles de Ké-Macina, Kokry, Kolongo, M”Béwani  et Niono.  A Niono, la délégation ministérielle a visité spécifiquement le point B et la Coopérative Artisanale des Forgerons de l”Office du Niger (CAFON).

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Au terme de la visite, le Pr Tiémoto Sangaré a constaté un manque de communication entre les producteurs et les responsables de l”Office du Niger. Ainsi, a-t-il demandé aux deux parties de faire tout pour promouvoir la bonne communication. Il les a aussi invités se respecter mutuellement dans le processus du partenariat.

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Abdoul Karim KONE *Envoyé spécial à l’Office du Niger

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Promotion de la riziculture à Niono

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Les producteurs préfèrent les motoculteurs aux tracteurs

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Les riziculteurs de Niono, dans l”Office du Niger, n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour dire, haut et fort, au ministre de l”Agriculture, Pr Tiémoko Sangaré, qu”ils préfèrent les motoculteurs aux tracteurs. C”était le 13 novembre dans la salle de conférence de la Zone.

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Nous voulons dire au président Amadou Toumani Touré que compte tenu de la situation de Niono, nous préférons les motoculteurs aux tracteurs. Quand il pleut abondamment, les tracteurs s”embourbent dans la boue. Cependant, les motoculteurs sont bien adaptés. Ils résistent à n”importe quelle quantité d”eau" a déclaré le délégué de Km 17 de Mourdia, Mamadou Camara.

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Les délégués des différentes zones ont, à l”unanimité soulevé des différents problèmes qui minent l”Offices du Niger. Il s”agit notamment de l”insuffisance d”eau, le manque de matériel de travail, le non-respect du calendrier agricole, la problématique de la taille du champ et les intrants, entre autres.

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S”agissant de l”insuffisance d”eau, elle s”explique par la mauvaise qualité des infrastructures d”irrigations et le non-respect par les producteurs du calendrier agricole. A cause de son non respect de ce paramètre, les champs ne sont jamais au même niveau. Ce qui a créé aux responsables de l”Office d”énormes difficultés dans la gestion de l”eau. Certains champs ont été ravitaillés en eau au moment où ils n”avaient pas besoin d”eau et d”autres n”ont pas été ravitaillés au moment où ils en avaient besoin.

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Le manque de matériel agricole se traduit  par la difficulté d”accès aux intrants. Les motoculteurs  qui sont les plus utilisés à Niono ne sont pas à la portée de beaucoup de producteurs. Ils sont vendus à 2 millions de F CFA l”unité. Les batteuses, vanneuses votex Twinfan 500 sont vendues à 4 millions.

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La problématique de la taille des champs a été aussi posée. Car aujourd”hui, les familles de 10 à 20 personnes travaillent dans des champs de 3 à 5 ha.

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A Macina, les producteurs vivent une grave crise d”eau. Celle-ci a même causé la destruction des centaines d”hectare. A l”origine, ce sont les producteurs eux-mêmes qui ont détruit les infrastructures d”irrigation. Mécontents de la gestion de l”eau par la direction de l”Office du Niger, les producteurs sont allés casser les vannes des canaux d”irrigation. Conséquence : l”eau ne circule plus, les champs se sont asséchés. Après une prise de conscience, ils ont fait leur mea culpa.

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Comme ledit  un adage: "une faute avouée est à moitié pardonnée ". Le ministre à accepter les excuses en les mettant en garde contre d”éventuels agissements.

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En direction de tous les producteurs de la zone Office du Niger, le ministre a plaidé pour l”application de la stratégie de l”arbre à palabre. Selon lui, le dialogue, la communication et le respect mutuel constituent le socle de la convivialité.

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Abdoul Karim KONE

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*Envoyé Spécial à Niono

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