Nouvelle stratégie quinquennale d’AGRA : Vers une transformation de l’agriculture africaine

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La nouvelle politique  pour l’agriculture est  le résultat des leçons apprises par cette organisation au contact de des problématiques quotidiennes du secteur agricole, comme, entre autres,  le problème d’intégration des programmes, le problème de la  mise en relief du rôle du secteur privé, l’efficacité du volet suivi et évaluation pour faire face à certaines prises de décision ainsi que le manque de renforcement du champ des partenariats. Face à cette situation,  AGRA a donc reformulé sa stratégie pour essayer de prendre en compte les expériences acquises avec pour objectif d’accroitre le rendement des activités agraires, surtout au niveau des petits producteurs. Aux dires du Dr. Joseph Sedgo, cette nouvelle stratégie pour  le quinquennat à venir vise toujours  à transformer le secteur agricole en Afrique à travers l’amélioration de la productivité, une productivité qui sera innovante et durable, mais également à travers l’accès des producteurs agricoles aux financements. Selon le Représentant résident d’AGRA MALI, l’insuffisance de l’accès aux financements est l’un des gros problèmes pour les producteurs  et que c’est à travers ce changement envisagé par son organisation qu’on pourra   effectivement réussir à améliorer les conditions de vie des petits exploitants. La nouvelle politique d’AGRA est basée sur trois composantes. La première composante est la transformation radicale de l’agriculture au niveau de trois de zones agro-écologiques, qui absorbera 50% des ressources. Dans la première zone concernée, l’Afrique de l’Ouest, les pays retenus pour ce volet sont le Mali, le Burkina Faso et le Ghana qui serviront comme leaders de la sous-région pour la transformation de l’agriculture. Environ 8 millions de ménages dans ce pays produiront du maïs, du sorgho, du soja, du niébé et du riz. En Afrique de l’Est,  deux pays ont été choisis comme pays producteurs : l’Ethiopie et la Tanzanie où environ 8,4 millions de foyers réaliseront des cultures de  maïs, de blé, d’haricot et de  riz. Dans la région d’Afrique australe, c’est le Mozambique qui voit  environs 2,6 millions de ménages aidés à produire du maïs, du niébé, du soja et du manioc. La deuxième composante du projet d’AGRA consiste à débloquer le potentiel d’investissements à travers un partenariat entre le secteur public et privé. 25% des ses  ressources y seront allouées.  Enfin, AGRA  œuvrera à promouvoir la recherche prospective sur les problèmes émergents auxquels 25% des ressources seront consacrées. Notons que ces trois composantes de la nouvelle orientation de l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique sont complémentaires et nécessitent une synergie d’action pour sa réalisation.

Ousmane Baba Dramé

 

 

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