Le promoteur de Smart-Energising-Farming, une société de technologies de Drones agricoles a fait sensation, avec ses drones, lors des Assises nationales sur le coton au Centre International de Conférence de Bamako.
« Nous sommes récemment intervenus dans un champ de mangues à Sikasso », raconte Moussa Doumbia. Le propriétaire du champ, explique-t-il, perdait 40% de ses récoltes à cause des mouches de mangues et insectes. Les employés recrutés pour la pulvérisation manuelle avaient abandonné les travaux au regard de la hauteur des plantes.« Nous avons fait décoller nos drones de pulvérisation qui ont une capacité de traitement de 10 hectares par jour », se félicite ce spécialiste en technologie agricole.
« Nous avons importé au Mali, l’agriculture de précision avec les Drones de pulvérisation », assure Moussa Doumbia.Et de détailler : « Nous fournissons à nos clients des solutions techniques et innovantes avec une productivité élevée ». Aux dires de l’entrepreneur, «l’agriculture n’est plus un jeu de hasard ».« Les changements climatiques a un grand impact sur les méthodes traditionnelles de culture et ne permettent plus une agriculture assurant la sécurité alimentaire sans faire appel à la digitalisation », défend Moussa Doumbia.
Carte de fertilité….
Ce 08 février, à quelques minutes de la cérémonie de clôture des Assises sur la relance du secteur coton au Mali, un homme est attiré par une enseigne sur le kakémono de Smart-Energising-Farming: « carte de fertilité du sol ». « J’ai toujours demandé qu’on fasse une carte de fertilité du sol au Mali », lance-t-il en s’approchant du stand garni de différents types de drones agricoles. Il s’agit de Mamadou Sangaré, ingénieur agronome avec 36 ans d’expérience, aujourd’hui en poste à l’Inter-profession du Coton.
Classé premier producteur africain du coton en 2018 et onzième au niveau mondial, le Mali n’a pu égaler voire dépasser ce record. Pour Sangaré, même si le coton avait été normalement cultivé en 2020, l’objectif de 800 000 tonnes ne serait pas atteint. « On peut ne pas utiliser le même engrais à Kita qu’à Koutiala. Ce ne sont pas les mêmes types de terre», explique l’ingénieur agronome.
« Effectivement, c’est l’une des faiblesses de l’agriculture malienne », rétorque Moussa Doumbia, présentant son « drone de diagnostic ». L’engin équipé d’une caméra multi-spectrale permet, selon son propriétaire, de cartographier les sols à l’échelle de parcelle agricole. «A moins de 40 hectares, les satellites ne sont plus efficaces, il faut des drones de ce type », indique Doumbia.
En plus de la fertilité du sol, la caméra multispectrale est utilisée, selon Doumbia, pour détecter les zones de maladies, pour détecter le stress hydrique, ou encore suivre de « manière précise » l’état sanitaire des cultures. Les données recueillies par le drone sont analysées par un logiciel spécialisé capable de déceler des maladies qui ne seront visibles que trois semaines plus tard à l’œil humain. « C’est trois deux semaines trop tard pour les plantes », affirme Moussa Doumbia.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net