Ministère de l’Agriculture : Qui bloque les projets d’agropoles, vrais pôles de développement ?

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La réalisation des agropoles dans les différentes régions peut constituer un tremplin pour le décollage économique d’un pays aux ressources limitées comme le Mali. Il s’agit de faire reposer sur nos productions locales les bases de l’industrialisation de notre pays, en créant des pôles agricoles. Ce qui conduit à associer les paysans et les sociétés industrielles pour la transformation, la confection et l’exportation de ces produits.

De toute évidence, ces agropoles peuvent constituer une bonne base pour la relance économique au Mali. Mais ces projets d’or dorment dans les tiroirs des ministres successifs en charge de l’agriculture, sans susciter aucun empressement ni de la part des ministres concernés, ni du Premier ministre. Deux noms sont cités dans le blocage de ce dossier dont les offres financières n’arrivent pas à se faire. Il s’agit de Fatoumata Haïdara, chargée de mission, et Seydou Touré, en charge du projet agropole de la BAD.

La première est connue dans ce milieu comme étant « l’oreille de Treta », du temps de ce ministre, et qui continue de tenir les ficelles du département de Kassoum Dénon. Son jeu consisterait à faire en sorte que tout groupement national soit empêché d’avoir le marché, au profit d’une société appartenant à un pays ami.

Le dossier agropoles comporte deux appels d’offres, selon nos sources ; le premier concerne Kidal, Kayes et Ségou ; et le second Koulikoro et péri urbain Bamako. Après l’annulation d’un premier appel d’offres où une société malienne était bien partie pour être adjudicataire, c’est la société du pays ami qui s’est finalement adjugé le marché.

Dans le cas du deuxième appel d’offres concernant Koulikoro et Bamako péri urbain, après les formalités de la Direction générale des Marchés publics, les dossiers vont atterrir à la BAD structure de financement qui ne valide pas. Au lieu d’une offre financière qui était attendue par les protagonistes, ils ont reçu l’invitation le mercredi 8 juin, à faire une nouvelle manifestation d’intérêts avant le vendredi 10 juin, pour l’étude de faisabilité technico-économique et environnementale, sociale et institutionnelle de la mise en place de l’agropole. De tout évidence, pour les uns et les autres qui sont déconcertés par la tournure que prend le dossier, la transparence n’est pas la chose la mieux partagée dans cette affaire. Affaire à suivre.

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