L’indisponibilité de la ristourne des cultivateurs risque de mettre en retard la prochaine campagne agricole au Mali.
La déclaration a été faite par le collectif des cultivateurs de cotons. Lors d’une rencontre avec les hommes de la presse à la maison des jeunes de Bamako, le mardi 02 avril.
C’est après une réunion avec le ministre de l’Agriculture que le collectif a décidé d’informer l’opinion publique de leur inquiétude.
En effet, selon M. Mamadou TRAORE dit Djigui Madou : “Nous avons évoqué nos préoccupations devant le ministre de la tutelle sur quelques points sans quoi aucun cultivateur ne sèmera une graine de coton au Mali pendant la campagne à venir”. A savoir, dit-il, cela fait presque deux années que M. Bakary TOGOLA et ses militants ont fait un renouvellement du bureau des cultivateurs de coton sans que les membres à la base soient informés. “Nous ne reconnaissons pas ce bureau car il est illégal et contraire aux principes de la démocratie établis dans notre pays.”, soutient-il.
Pour lui, le problème avec les engrais lors de la campagne 2015, la mauvaise qualité de ces engrais a beaucoup joué sur le rendement et la qualité du coton de cette année.
Le blocage de la ristourne (4 milliards 500 millions) de nos francs des membres des coopératives agricoles par Bakary TOGOLA.
Le collectif, par la voix de M.TRAORE, demande la disponibilité immédiate de leurs ristournes avant le 20 mai pour qu’ils puissent réparer leurs équipements agricoles et faire des dépenses pour préparer la campagne à venir. Ce délai passé, affirme-t-il, aucune graine de coton ne sera semée par les cultivateurs dans les zones de Koutiala, Sikasso, Fana et Kita.
“C’est à cause du respect que le Président de la République, son excellence Ibrahim Boubacar KEÏTA, nous a témoigné l’année passée lors de notre rencontre à KOULOUBA, que nous avions décidé de cultiver le coton étant dans toutes les difficultés.”, dit un autre membre du collectif, M. Gaoussou SANOGO, président des cultivateurs de coton dans la zone de Koutiala. Selon M. SANOGO, les membres du bureau qui doivent venir participer au congrès de l’APECAM, prévu pour le 05 de ce mois, sont des élus communaux et non des cultivateurs. Par conséquent, le collectif des cultivateurs de coton ne veut pas que le président de l’APCAM utilise l’argent des agriculteurs à des fins politique. Il continue, l’article 300 et 326 de l’OHADA (l’Organisation pour l’Harmonisation des Droits des Affaires en Afrique) dit “Une personne ne peut pas être président dans deux institutions différentes en même temps et, si c’est le cas il dispose de trois mois pour démissionner de la présidence d’une institution”. Alors que Bakary TOGOLA est président de plus de quatre institutions en même temps à savoir : président de la coopérative de son village, président de la commune, président du secteur filial, président de l’union des syndicats, président de l’inter profession coton.
Sory Ibrahim TRAORE
Stagiaire