Mauvaise distribution des intrants agricoles : Des paysans accusent, le gouvernement dément

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L’hivernage tire vers ses derniers mois. Dans plusieurs localités, la campagne agricole se déroule normalement. Si cette année les paysans se disent satisfaits de la qualité et du coût de l’engrais subventionné, ils dénoncent en revanche les difficultés liées à son acquisition. Pourtant les autorités en charge de l’agriculture soutiennent que les intrants ont été mis à la disposition des producteurs à temps.

On se souvient encore du scandale des engrais frelatés. Ces intrants de mauvaise qualité subventionnés par l’État qui avaient été fournis aux producteurs en 2015. L’affaire avait défrayé la chronique. Cette année, les producteurs affirment ne pas se plaindre de la qualité ou du coût des intrants agricoles. Cependant, ils dénoncent les difficultés qui ont émaillé l’acquisition de ces engrais. “Il y a une décision qui nous est parvenue disant que les engrais subventionnés sont distribués par des commissions présidées par des sous-préfets. Et lorsque les engrais arrivaient, les sous-préfets étaient en grève”, a déploré Mamadou Goïta, président de la chambre d’agriculture de Yorosso. En plus de cette difficulté, M. Goïta dénonce également le stockage des intrants au niveau des arrondissements uniquement.

Certaines organisations paysannes mettent en cause le nouveau système de gestion des engrais mis en place cette année. « L’acquisition des intrants a été très difficile avec le nouveau système basé sur le téléphone mobile. Nous pensions que ça allait être très facile, mais ç’a été tout le contraire. Tous ceux qui ont précocement semé ont échoué parce qu’ils n’avaient pas d’engrais», affirme de son côté, El hadj Moussa Traoré, président de la coopérative des producteurs semenciers de Koutiala. Selon M. Traoré il a donc fallu recourir à l’ancien système pour permettre aux pays d’avoir les engrais. Toutefois il estime que les dysfonctionnements survenus avec « le système mobile a fait que beaucoup de producteurs ont accusé du retard dans les semences ».

Si les producteurs décrient le système de gestion des engrais, les autorités en charge de l’agriculture se disent pour le moment satisfaits de la distribution intrants. « Les producteurs ont été approvisionnés à hauteur de souhait », se félicite Oumar Tamboura directeur national adjoint de l’agriculture. Il estime que des efforts ont été déployés pour améliorer la qualité des engrais subventionnés, mais aussi rendre le coût abordable. Notons que cette année seulement les intrants utilisés pour les cultures vivrières ainsi que le coton ont été subventionnés par l’État. Grâce à cette subvention, le sac de 50kg de ces engrais est cédé aux producteurs à 11 mille francs CFA selon les responsables des services d’agriculture.

Avec ST

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2 COMMENTAIRES

  1. Le système de e-voucher a été un véritable fiasco, en tout cas en zone Office du Niger. Le désordre était tel que les agriculteurs ne savaient pas où donner de la tête. Un agriculteur devait s’adresser à plusieurs fournisseurs différents pour récupérer ses engrais et certains fournisseurs étaient incapables de fournir les engrais, il fallait attendre, attendre et attendre encore.
    Par ailleurs on a vu le nombre de fournisseurs augmenté et certains n’ont aucune capacité à faire face à la demande à eux adressée.
    Nous étions obligés de revenir à la caution papier pour que beaucoup d’agriculteurs ne perdent leur production.
    Pire on a vu sur le marché du soit-disant DAP (di-ammoniup Phosphate) qui ne donne aucune indication sur la sac, ni le nom de l’engrais si sa teneur en éléments nutritifs. Alors dire qu’il n’y a pas eu d’engrais de mauvaise qualité…

    • Les FourbAtlantistes ont deja assez trop empiété sur les espaces vitaux des autres pays
      Que se soit en Australie, aux Malouines, en Afrique du Sud, à Gibraltar ect!

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