La mangue : Une “mine d’or” négligée au Mali

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Au Mali, c’est présentement la saison des mangues. Un précieux fruit aussi bien sur le plan nutritif qu’économique. Malheureusement, une grande quantité de mangue pourrit dans les vergers ou dans les marchés faute de meilleure conservation ou par manque d’unités de transformation industrielle. Même le pays exporte une quantité de plus en importante de mangues, cette exportation est très en deçà de la production nationale.

La mangue est le fruit tropical le plus consommé au monde après la banane. Sa chair orangée et juteuse est une bonne source de fibres et de vitamine C. Elle aurait, selon certaines études, un potentiel anti-cancer, notamment grâce à son contenu en antioxydants.

Selon le rapport-bilan de la campagne 2016, la quantité totale de mangues produites au Mali est estimée à 66 669,8 en 2016 contre 66 049,56 tonnes en 2015. Toutefois, ce volume ne tient pas compte des quantités autoconsommées, ni vendues par les marchants ambulants encore moins celles qui sont pourries dans les champs.

En ce qui concerne les exportations, le volume de mangues exportées est de 40 457,2 tonnes en 2016 contre 38 528,78 tonnes de mangues fraiches en 2015. Cette quantité inclut le volume de mangues transformées séchées, en confiture, en purée et concentrées.

Pour cette campagne, le chiffre d’affaires s’élève à près de 15 966 634 373 pour toute la filière. Ce fruit peut-être une inépuisable mine d’or pour l’économie malienne si la filière était judicieusement exploitée avec la création de plus en valeur ajoutée.

Nous nous sommes appesantis sur les bienfaits de la mangue selon plusieurs prospectives et épidémiologiques qui ont révélé qu’une consommation élevée de fruits et de légumes diminuait le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies chroniques. La présence d’antioxydants dans les fruits et les légumes pourrait jouer un rôle dans ces effets protecteurs.

Ainsi, l’une des rares études effectuées spécifiquement sur la mangue a démontré que le jus de mangue exerçait un effet anti-cancer sur des cellules in vitro. Cependant, d’autres études seraient nécessaires afin de déterminer si ces propriétés persistent après la digestion ou l’absorption du jus par le corps humain.

Globalement, l’effet anti-cancer des mangues s’expliquerait par leur contenu en polyphénols. De plus, il semble que les variétés Haden et Ataulfo posséderaient une activité préventive supérieure aux autres.

La mangue, de même que la goyave et le litchi, se démarque grandement des autres fruits tropicaux par son contenu élevé en polyphénols (ou composés phénoliques). Les composés phénoliques se retrouvent dans les aliments d’origine végétale. Leur capacité antioxydante protègerait les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres.

La concentration en composés phénoliques peut aussi varier grandement entre les fruits d’une même variété, au sein d’une même culture et pour un degré de maturité similaire. Le principal polyphénol qu’on retrouve dans une mangue mûre est l’acide gallique.

La mangue contient également de la mangiférine et des gallotannins ainsi que des tannins. Trois composés toutefois présents en proportion beaucoup plus importante dans le noyau et la pelure du fruit…

La partie comestible de la mangue contient des fibres, dont la moitié est soluble. Leur proportion tend à augmenter avec le mûrissement du fruit. Les fibres solubles contribuent à diminuer les risques de maladies cardiovasculaires grâce à leur capacité à réduire le cholestérol sanguin. La majorité des fibres solubles de la mangue se présenteraient sous forme de pectine en quantité comparable à celle de la pomme ou de la banane, deux fruits reconnus pour leur teneur élevée en pectine.

La pelure et le noyau de la mangue représentent respectivement environ 25 % et 20 % du poids du fruit. Au lieu d’être jetées, ces parties pourraient avoir des propriétés intéressantes pour l’industrie alimentaire.

Aïssata Bâ

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1 commentaire

  1. – Un gâchis, toutes ces mangues qui seront jetées!
    – Où sont allés donc nos ingenieurs agronomes, qu’est ce qu’ils ont appris dans leurs soi-disantes universités…

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