L’opération qui durera quatre mois, mobilisera plus de 6.000 agents dont 4.560 recenseurs, 700 chefs d’équipe, 255 techniciens informaticiens de contrôle et 300 agents. Objectif : doter le secteur agricole de répertoires fiables des exploitations agricoles familiales et des entreprises agricoles immatriculées, géo-localisées
Conscient de l’importance du secteur agricole et de la nécessité d’avoir des statistiques fiables pour la planification des actions futures, les autorités de notre pays ont initié le Recensement général agricole (RGA), couplé avec l’enregistrement des exploitants et entreprises agricoles. Cette opération qui se déroule du 1er avril au 31 juillet 2024 sur toute l’étendue du territoire national, a pour objectif de mettre à la disposition du gouvernement et des intervenants du secteur rural, des données fiables et pertinentes.
Elle vise les entreprises agricoles, les exploitantes et exploitants dans le domaine de l’élevage et de la pêche. Le coup d’envoi de l’opération a été donné hier à Samanko, dans la Commune du Mandé, par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga.
Le RGA s’inscrit dans le cadre d’un accord de financement de la Banque mondiale pour l’exécution du Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre afin de développer le système statistique national et de disposer de statistiques de qualité pour assurer le suivi et l’évaluation de différents programmes. Pour cette première année, notre secteur agricole a bénéficié de ce projet, l’inscription d’un montant de 6 milliards de Fcfa pour la mise en œuvre du RGA à travers sa composante 1 qui est l’harmonisation et la production de statistiques de base utilisant les normes internationales de qualité des données.
Dans son discours de lancement, le ministre chargé de l’Administration territoriale a rappelé toute l’importance que le président de la Transition accorde à cette opération. Les résultats de ce RGA, selon le colonel Abdoulaye Maïga, permettront de saisir objectivement la situation socio-économique du pays. «Les solutions publiques adaptées aux besoins réels doivent être trouvées en participant activement à la réussite de cette opération», a-t-il déclaré. De ce fait, il a invité les acteurs du monde rural, notamment les producteurs dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche ainsi que les services techniques de l’administration, à une adhésion entière à cette opération de collecte de données.
Identifiant unique- Pour le ministre de l’Agriculture, tous les acteurs et parties prenantes aux activités du secteur du développement rural s’accordent sur le bien fondé de cette opération qui permettra de disposer de bases de données et de statistiques agricoles fiables pour une meilleure planification du développement agricole. Étant donné que le dernier RGA remonte à 2004, il apparaît donc nécessaire de mettre à jour la base de sondage du système d’information agricole qui, de toute évidence, est devenue obsolète, a indiqué Lassine Dembélé.
Et au président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam) de préciser que ce processus consistera à obtenir un identifiant unique pour chaque exploitation et à relier cet identifiant à son numéro de téléphone et à une parcelle géo-référencée sur une carte. «L’enregistrement des exploitations familiales et entreprises géo-localisées, assorti de la carte professionnelle, permettra un suivi régulier et une planification des projets du monde agricole», a indiqué Sanoussi Bouya Sylla.
Il a, par ailleurs, saisi l’occasion pour solliciter l’appui des autorités pour deux projets dont la prise en compte permettra de soulager les paysans. Il s’agit de la signature de l’arrêté interministériel pour le fonctionnement des commissions financières villageoises et la réorganisation du périmètre irrigué de Samanko pour une plus grande productivité.
Quant au représentant résident de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Mahamadou Mansour N’diaye, cette opération permettra non seulement d’avoir des données disponibles pour tous les acteurs mais constituera aussi un important exercice pour faire du Mali la 1ère puissance agricole de l’Afrique de l’Ouest. Il a réitéré l’engagement de son organisation à accompagner le gouvernement malien pour la réussite de cet exercice impératif pour le monde rural.
Prévue pour quatre mois, l’opération mobilisera plus de 6.000 agents dont 4.560 recenseurs, 700 chefs d’équipe, 255 techniciens informaticiens de contrôle et 300 agents pour le dénombrement du cheptel transhumant et nomade. Au terme de ce recensement, le secteur agricole disposera des répertoires fiables des exploitations agricoles familiales et des entreprises agricoles immatriculées, géo-localisées et disposant des caractéristiques de base pour s’asseoir une typologie, gage d’un meilleur ciblage pour les interventions futures.
Anne Marie KEITA
Où en sommes nous avec l’initiative Elevage de porc ? Aussi bien le ministre de l’agriculture que le ministre de l’élevage, personne n’en parle. C’est pas une question d’affinités religieuses, mais une question de laïcité et de promotion économique de la nation… Si on n’est pas en capacité de s’assumer on rend le tablier. Ça vous coute quoi de confier ce projet à une compétence d’obédience chrétienne ou non religieuse ?