Lors de la 40ème session du Comité FAO de lutte contre le criquet pèlerin qui s est tenu a Rome du 19 au 22 juin, divers équipements ont été acquis au niveau international par le siège de la FAO et achemines au Mali à travers sa Représentation pour le compte du Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin (CNLCP). La remise officielle des équipements a eu lieu le 12 mars 2013 dans les locaux du CNLCP.
C’était en présence du ministre de l’agriculture, Baba Berhté ; du secrétaire général du CNLCP, Fakaba Diakite et du représentant de la FAO, Manda Sadio Keita.
En effet, ces équipements d’environ 38 millions vont contribuer à restaurer la capacité du CNLCP et en particulier de sa base d’intervention de Gao qui avait été pillée lors de l attaque par les rebelles en mars 2012. C’est pourquoi, il reste encore beaucoup à faire car les équipements de transport du CNLCP ont également subi le pillage avec l’enlèvement de prés de 34 véhicules.
Ainsi, le ministre de l’agriculture, Baba Berhté, s’est dit satisfait de ce geste de la part de la FAO mais pas satisfait de l’état actuel de la structure, c’est à dire le CNLCP. Pour lui, lutter contre le criquet pèlerin est un combat.
Selon le secrétaire général du CNLCP, Fakaba Diakite, c est la première foi qu’un ministre de l agriculture mette le pied dans l enceinte de son institution depuis sa création en 2006.
Il a tenu à préciser que la vocation du centre est la gestion des criquets pèlerins au niveau national. Ces équipements arrivent à un moment où le centre en a plus besoin pour équiper sa base à Gao qui a été pillée.
‘’A partir de mars 2012, le Sahel d Afrique de l’Ouest a eu à faire face a la plus sérieuse menace due au criquet pèlerin et le groupe acridien de la FAO a mis en garde les pays du Sahel par rapport a la situation. Plus de 50 millions de personnes au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad étaient menacées’’, a explique le représentant de la FAO, Manda Keita.
Par ailleurs, il a affirmé que la situation du Mali revêtait un caractère particulier du fait de la crise politico-sécuritaire et plus précisément au nord. C’est pourquoi, les interventions devaient se concentrer sur la mise en place d’un système de détection, prévention, intervention et traitement à la limite des zones adjacentes du Nord.
Adama DAO