Livraison des Engrais aux exploitants agricoles par GNOUMANI- SA : Qui protège réellement l’Opérateur Diadié Bah ?

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Interdit de livrer des engrais aux exploitants agricoles dans la zone office du Niger par le ministère de l’Agriculture depuis la campagne 2011-2012 suite à une plainte du Président Directeur Général de l’époque, Kassoum Denon le 23 juin 2011, suivie de la direction nationale de l’Agriculture , la société GNOUMANI-SA dirigée par l’opérateur économique Diadié Bah continue de défier l’Etat malien. 

 

Malgré la décision No1158 du ministre de l’Agriculture adressé au PDG de l’office du Niger  et au Directeur Général de l’Office Riz Ségou le 16 juin 2011, il ressort que l’homme continue de narguer l’office du Niger et les sociétés autorisées en continuant de livrer des engrais de mauvaise qualité aux exploitants agricoles. La question qui se pose est de savoir qui protège réellement l’homme, un récidiviste notoire ? Dans quel pays sommes-nous ? Diadié Bah est-il au dessus de la loi ? Bénéficie t-il de la complicité au cœur même de l’Etat ? Voilà autant de questions qui méritent  explication et réponse. En plus de ces magouilles à ciel ouvert, il s’est avéré que les engrais sont de mauvaise qualité et traités à Koutiala et non en Côte-D’ivoire mais emballés dans des sacs importés dudit pays.

 

 

Les vraies raisons de la suspension de Diadié Bah 

 Depuis la campagne 2011-2012, la société GOUMANI-SA appartenant à Diadié Bah  avait été interdite de livrer des engrais et la délivrance des cautions techniques aux exploitants agricoles de la zone office du Niger depuis le 24 juin 2011 par le Président Directeur Général d’alors de l’Office du Niger. Dansa cette correspondance les exploitants agricoles ont été priés de prendre contact avec  auprès des fournisseurs retenus qui sont Arc en ciel, Faso Djigui et SMIAS. Cela fait suite aux investigations  relatives à la demande de paiement de la subvention des engrais au profit de Gnoumani-SA dans le cercle de Kati(Koulikoro) menées par la direction nationale de l’Agriculture. En effet il ressort des irrégularités constatées, qu’il y a eu une tentative de fraude à travers une mauvaise gestion des cautions techniques au niveau d’un seul agent à savoir le chef du sous-secteur agriculture de Kati central. Après une vérification judicieuse de 463 cautions techniques fournies par la société Gnoumani-SA pour une demande de remboursement de la subvention d’un montant de  2. 236.577.555 FCFA, il se trouve que 314 cautions sont fictives (les bénéficiaires inscrits sur les cautions  n’existent pas dans les villages cités ; le fournisseur Gnoumani-SA  n’est même pas connu dans les villages). La quantité portée sur ces cautions incriminées s’élève à 21. 125 tonnes. Or cette quantité est presque égale au volume d’engrais consommé dans toute la région de Sikasso, la plus grande région agricole du Mali (22.700 tonnes). A noter que la valeur de la subvention à payer pour ces 314 cautions fictives est de 2.114.849.046 FCFA contre un montant réel à verser à Gnoumani-SA au titre de la composante saison d’hivernage (campagne agricole 2010-2011), de 121.723.510 FCFA pour la région de Koulikoro, au lieu de 2.236.577.556 FCFA. Autres irrégularités furent relevées dans la zone d’intervention de l’office du Niger toujours dans le cadre de la livraison d’engrais effectuées par Gnoumani-SA  et qui font ressortir un écart de soixante onze(71) sacs de surfacturation par rapport aux livraisons effectuées. La valeur de la subvention correspondante à ces 71 sacs est de 380.061 FCFA. En réalité en zone office du Niger sur 700.166.421.FCFA de subvention demandée, l’Etat doit à Gnoumani-SA la somme de 699.786.360.FCFA. Cette attitude peu catholique de la société Gnoumani-SA n’est pas une surprise car elle s’est avérée comme une récidiviste notoire. On se rappelle que cette même société avait porté un coup pareil au niveau du PACEEM, pour lequel les partenaires Canadiens avaient demandé une procédure judiciaire dans le cadre de l’initiative Riz lors de la campagne 2008-2009.

 

 

Affaire à suivre donc…

Sadou Bocoum

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