La faillite de l’Etat face à son rôle d’arbitre en cas de litige au sein de l’Union est décriée par les paysans. Au meeting du Collectif des cotonculteurs le mardi 05 octobre 2021 à Kadiolo dans la région de Sikasso, ils se sont interrogés face aux tournures prises par les événements.
De Koutiala, Fana, Kita et Kadiolo, les paysans remontés n’ont qu’un seul langage : le respect de la loi OHADA face à la gestion de l’Union. Moins lettrés, car, ils n’ont pas été à l’école disent-ils, mais regardants quant aux textes qui régissent leur faitière et l’application des recommandations assorties des assises sur le coton. Au cours de ce meeting à Kadiolo qui a enregistré la présence des représentants de tous les secteurs du coton du Mali, les paysans se posent la question de savoir si l’Etat a failli à son rôle d’arbitre tel que prévu par les textes de l’Union. De plus en plus, ils tapent du poing sur la table car, ils se demandent comment les autorités peuvent rester indifférentes à une réclamation légitime en cours depuis des mois. Malgré des meetings, des conférences et autres formes d’informations, aucune issue définitive n’est trouvée à la gestion de l’Union. Ils ne demandent que l’application des textes qui sont au-dessus de tous, disent-ils.
Attentif et patient, le paysan est exigeant face à la promesse et aux principes. Depuis les assises sur le coton qui ont formulé des recommandations, ils attendent l’application desdites recommandations, notamment celle relative à la présidence de l’Union, avec la nomination d’un administrateur provisoire qui va organiser des élections crédibles et transparentes.
La nomination de ce dernier a créé un feuilleton judiciaire dont les paysans n’imaginaient pas la portée. Cette recréation, selon les paysans, risque d’avoir des répercutions sur la campagne 2022-2023, vu que c’est la période des appels d’offres pour les intrants afin de mieux faciliter les acheminements à temps.
A Kadiolo comme dans d’autres localités, les cotonculteurs sont décidés à soutenir la transition. Ces meetings sont aussi des occasions pour lancer un appel à tous les paysans afin de former un seul bloc pour défendre d’une même voix leurs intérêts.
Drissa Togola